Page:Dessaulles - Papineau et Nelson, blanc et noir... et la lumière fut faite, 1848.djvu/59

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Ne voyez-vous pas qu’en disant que vous n’avez pas élu de chefs, vous vous vouez au ridicule ? Le Dr. Nelson a-t-il donné des ordres pendant ou avant la bataille ? Certainement oui ! Donc il avait reçu le commandement. Maintenant, avant la bataille, vous avez du prévoir le cas où votre commandant en chef serait tué ; il est impossible que vous ne l’ayez pas fait ; vous avez donc du nommer un lieutenant. Si vous n’avez rien fait de tout cela, avouez donc que l’épithète d’écervelé devait s’accrocher quelque part avant de m’arriver. Maintenant, l’affidavit de M. Normandin, (voyez plus bas) dont vous n’oserez certainement pas attaquer la respectabilité, prouve deux choses : premièrement que vous avez dit que vous aviez à St.-Denis le commandement en troisième, secondement que vous avez commis une bien grande faute en affirmant sur votre honneur qu’il n’y avait jamais eu d’élection de commandant. Vous avez dit à vingt personnes en prison et depuis, que vous étiez commandant en second aux uns, en troisième aux autres ! Je n’ai donné qu’une preuve de cette contradiction, mais si vous voulez m’envoyer deux permissions écrites, signées de votre main, pour trois personnes que je connais, j’aurai trois preuves de plus. Maintenant la conclusion de tout ceci est que j’ai le droit de dire à M. le Dr. Kimber que l’assertion d’un homme qui a soutenu deux affirmations contradictoires ne vaut pas la mienne ; conséquemment que sa simple dénégation n’affaiblit en aucune manière ma déclaration assermentée.