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inventé pour l’occasion n’infirme pas le moins du monde le serment d’un homme aussi respectable que M. Brodeur.

La preuve que je donne de ma conversation avec le Dr. Nelson à neuf heures du matin le 23 nov. 1837 et du message dont il m’a chargé ne serait pas, dans tous les cas, regardée par une cour de justice comme une preuve judiciaire directe : néanmoins, je crois pouvoir dire que le rapport et l’enchaînement des témoignages que je produis doit créer chez tous les hommes raisonnables la conviction que j’ai vu le Dr. Nelson, que je lui ai fait un message, et que j’ai rapporté une réponse. Je pouvais établir le fait de ma présence à St.-Denis par le témoignage de la personne chez qui j’ai logé ; mais les lecteurs sentiront qu’il aurait été trop désagréable pour une dame de jetter son nom dans le public sans une nécessité absolue. M. Cherrier est mort depuis plusieurs années. — Dans tous les cas, je fais mention de ce moyen pour mémoire.

N’y aurait-il que ma seule affirmation que j’ai été à St.-Denis, j’ai certainement le droit de dire au Dr. Nelson qu’elle doit être reçue de préférence à sa dénégation, parceque la preuve que le Dr. Nelson a sciemment et avec préméditation défiguré les faits et faussé la vérité, a été donnée complète, péremptoire, tellement irrésistible enfin que le coupable n’a plus osé nier. De plus, si on pose en fait que nous sommes tous deux également dignes de foi, il y ceci en ma faveur que je suis assez sûr de ce