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l’affidavit de Joseph Poulin qui l’a vu dans ma voiture, à mon arrivée à St.-Hyacinthe.

Les affidavits de A. A. Delphos, H. Robitaille et Léon Labonté prouvent qu’on savait que j’étais allé à St.-Denis pour rapporter des nouvelles ou même des instructions, et que le départ pour St.-Charles a été retardé parcequ’on m’attendait. À mon arrivée je trouve un grand nombre d’hommes à cheval, je fais part des instructions du Dr. et de suite l’ordre de marcher sur St.-Charles est donné. Si on n’a pas douté alors de ma véracité, si on s’est fié sur ma parole au point de donner un pareil ordre en conséquence de ce que je venais de dire, quel droit a-t-on aujourd’hui de m’accuser de chercher à tromper ? Il y a plus : Joseph Sicard affirme sous serment que j’ai dit qu’à neuf heures le 23. Nov : au matin, j’avais vu le Dr. Nelson et qu’il faisait dire par moi, à ses amis de St Hyacinthe, de marcher sur St.-Charles et non sur St.-Denis. Or, je le demande à tout homme de bonne foi, était-il possible qu’envoyé à St. Denis par mes amis pour leur rapporter des nouvelles certaines, et pour leur rapporter surtout des instructions, je ne me rendisse pas au lieu où je promettais d’aller, ou qu’arrivé là je n’aie pas cherché à voir celui pour qui j’étais chargé d’un message ? Était-il possible surtout que je revinsse dire à mes amis que j’avais vu le Dr. Nelson, qu’il m’avait chargé pour eux de tel message et que tout cela ne fût qu’un imprudent mensonge ? Même à ceux qui me dénient de l’honneur, je puis dire ;