Page:Dessaulles - Six lectures sur l'annexion du Canada aux États-Unis, 1851.djvu/156

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Ces institutions républicaines, qui étaient pour nous, en 1812 le synonyme d’anarchie, ont non seulement élevé les États-Unis à un degré de prospérité inouï dans l’histoire, mais ont réalisé, dans la pratique gouvernementale et administrative, un ordre, une méthode, une économie inconnus sous notre régime colonial ; ont produit mille améliorations utiles, mille réformes heureuses que nous ne pouvons pas obtenir même quand nos amis sont au pouvoir.

Aux États-Unis on est parcimonieux envers les riches et généreux envers les pauvres : en Canada on est parcimonieux envers les pauvres et prodigue envers les riches ! Voilà une des différences les plus essentielles qui existent entre les deux pays.

Maintenant y a-t-il erreur à prétendre que pour gouverner les 1,600,000 habitants des Canadas, il n’est pas nécessaire de dépenser plus qu’on ne le fait dans l’état de New-York pour en gouverner 3,100,000 ? Les ennemis du gouvernement à bon marché me querelleront-ils quand j’accorde beaucoup plus que ce qui est raisonnablement nécessaire ?


Je dis donc que les dépenses du gouvernement civil pourraient être de 
$ 40,000 au lieu de $132,000
Celles de l’administration de la justice de 
160,000 au lieu de 346,000
Celles de la législature 
150,000 au lieu de 250,000
Celles pour l’éducation 
200,000
Celles pour les hôpitaux 
70,000
Les phares 
5,000
Les pensions 
20,000
Les allocations aux sauvages 
20,000
Les sociétés d’agriculture 
70,000
La milice 
6,000
L’explor. géolog. et la bibliot. 
15,000
Dépenses diverses 
44,000

Total.
$800,000


Messieurs, si cette échelle était adoptée, les dépenses d’administration dans le pays, seraient encore plus fortes du double, eu égard à la population, que celle de l’état de New-York. Relativement à la valeur actuelle de la propriété, elles seraient plus fortes du quadruple, et même du décuple, que