On y a bâti de plus : | Coût total | $12,000,000 | |
23 navires à vapeur, jaugeant | 38,000 | Ton : Coût, Tot : | $7,000,000 |
24 navires à vapeur, jaugeant | 17,000 | Ton : Coût, Tot : | $2,500,000 |
45 navires à voiles, jaugeant | 32,000 | Ton : Coût, Tot : | $3,500,000 |
Total | 87,000 | Ton. | $25,000,000 |
Ainsi, Messieurs, les maisons et les vaisseaux bâtis à New-York dans une seule année, ont absorbé une mise de capital égale à près de la moitié de la valeur totale de la propriété mobilière et immobilière du Bas-Canada, et supérieure de $11,000,000 à la valeur totale de la ville de Montréal.
L’industrie manufacturière de cette grande ville représente un capital de $35,000,000. Nombre de fabriques de toute espèce, 3,387. Nombre de personnes employées, 90,000. Production en 1850, $105,000,000.
On a dit et répété à satiété que les finances de l’état de New-York étaient dans un état moins prospère que celles du Canada.
Examinons cette question.
Le montant total de la dette publique de l’état de New-York, portant intérêt, est d’environ $23,000,000.
Intérêt annuel, environ $1,260,000.
Les travaux publics formant la propriété de l’état ont coûté $33,000,000. Ils ont produit en 1849 un revenu net de $2,760,000 et représentent conséquemment un capital de $46,000,000. Ils valent donc aujourd’hui $13,000,000 de plus qu’ils n’ont coûté.
Excédant de leur revenu sur l’intérêt de la dette publique $1,500,000.
Quant au Canada, ses travaux publics ont coûté $18,000,000 qui forment presque le total de sa dette publique. Il paie environ $850,000 d’intérêt annuel et le revenu net de ses travaux publics a été en moyenne, depuis trois ans, de $168,000 annuellement. Ils ne représentent donc qu’un capital de $2,800,000 ou $15,200,000 de moins qu’ils n’ont coûté.
L’excédent de l’intérêt payé par la province sur le revenu qu’ils donnent est d’environ $700,000.
Leur revenu net pour 1850 n’a pas dépassé la moyenne que je viens de citer.
Or, Messieurs, tant que nos travaux publics ne produiront