Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/106

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différentes ; étant,

pour le présent, et été, pour le passé. Il ne cesse pas, pour cela, d’être le même signe. Il est toujours l’expression de la qualité du sujet qui est, soit dans le présent, soit dans le passé.

Il n’y a là ni action, ni passion ; c’est toujours un état, et le même état, dans des époques différentes. Il n’y a point changement de mode ; c’est toujours le mode indéfini, sous forme adjective. Enfin, on ne peut nier que étant et été, sont la même chose, à la seule différence près du tems. Ainsi, ce sont deux formes du même signe.

Cette propriété, d’avoir une forme pour le présent, et une autre pour le passé, dérivant de celle de renfermer l’idée d’existence, le verbe étant

la communique à tous les adjectifs, dans lesquels il est inclus, et que, par cette raison, nous appellons participes, ou verbes au mode participe.

Ainsi le participe aimant est aimant, quand il signifie étant aimant ;

et il devient aimé, quand il signifie été aimant. de même, desirant devient desiré,

quand il signifie été desirant ; frappant devient frappé, quand il signifie été frappant, etc.

Mais ce serait très-à-tort que l’on confondrait