Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/109

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pense aussi, que cela nous conduit à reconnaître que les gérondifs et les supins, dans les langues où on en admet, ne sont que des manières particulières d’employer substantivement ou adverbialement, les participes et les infinitifs passés, présents, et futurs ; et que ce sont des locutions qui ne méritaient pas un nom à part. C’est aussi, suivant moi, ce qui résulte de l’examen approfondi que l’on en fait dans la grammaire générale, et sur-tout dans la méthode latine de P R, et dans la grammaire générale de Beauzée ; quoique ce ne soit pas la conclusion qu’en tirent ces grammairiens. Nous y reviendrons, quand nous parlerons des déclinaisons des verbes.

Mais, ce que cette observation nous découvre de plus important, c’est que, comme je l’ai annoncé, dans tout verbe, qu’il soit composé d’un signe ou de deux, nous trouvons toujours deux élémens, savoir le verbe étant, et un adjectif simple. Quand ces deux élémens sont réunis dans un seul signe, ce signe est un verbe : quand ils sont séparés, il n’y a souvent que le premier signe qui soit verbe, l’autre est un pur adjectif.

Au demeurant, soit que l’on ne veuille donner le nom