Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/198

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l’idée qu’il exprime, est jugée appartenir à un sujet.

Telles sont les modifications que le verbe, dans ses différens états, peut recevoir, pour indiquer ses relations avec les autres parties du discours. Mais les verbes ont encore une autre cause de variations : et cette troisième branche de déclinaison, n’est plus destinée à marquer leurs rapports avec les autres signes, mais à exprimer des modifications qui leur sont propres, et particulières à eux. En effet, qu’ils soient attributs, adjectifs, ou substantifs, ils sont toujours susceptibles de tems, puisque toujours ils expriment une manière d’être, d’exister ; que l’existence est susceptible de durée ; et que la durée a nécessairement des époques et des périodes qu’il peut être utile de désigner. Aussi, dans toutes les langues, les verbes ont-ils des tems à tous les modes. Seulement ils en ont beaucoup plus aux modes définis, parce que c’est sur-tout lorsqu’ils sont attributs, qu’il est nécessaire qu’ils expriment des nuances fines dans ce genre.

Voilà donc le tableau de tous les motifs des variations des verbes qui composent leurs déclinaisons. Ajoutons-y seulement,