Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/217

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non pas je sais que je serai ayant été, que j’aurai été.

j’ai insisté sur cette observation, parce que pareille analyse est souvent très-nécessaire, pour avoir une idée juste de certaines locutions.

Ainsi, par exemple, futurus sum, je suis devant être, je serai, est bien un futur. Mais futurus eram, futurus fui, j’étais, j’ai été devant être, ne sont point des futurs, ni des tems composés. Ce sont les tems fui et eram,

suivis d’un autre tems séparé. De même futurus ero, futurus fuero, mot-à-mot je serai, j’aurai été devant être, sont de vrais pléonasmes ; à moins que dans la phrase, futurus n’ait sa signification particulière, se joignant à celle d’un autre mot et ne faisant point partie du tems du verbe. Mais c’est trop nous arrêter sur ce point.

Venons maintenant aux modes attributifs.

La première chose qui nous frappe, c’est la multiplicité des temps que nous y trouvons ; et nous pouvons remarquer de plus, que dans aucune langue cette multiplicité n’est aussi grande que dans la langue française. La raison en est, que c’est quand le verbe est attribut, que l’on a le plus besoin