Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/264

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Au moyen de ce petit nombre d’observations, tout se dénoue, s’éclaircit, et se simplifie dans les conjugaisons des verbes ; et toutes les règles de syntaxe qui y sont relatives, s’expliquent d’elles-même. J’aurais pu peut-être arriver plus directement à ces résultats ; mais j’ai voulu laisser voir par quel chemin j’y ai été conduit, et montrer que s’ils présentent la théorie des conjugaisons des verbes sous un jour absolument nouveau, c’est que, jusqu’à présent, on ne l’avait fondée que sur l’érudition, et sur des analogies trompeuses ; et on avait toujours négligé de l’aller chercher dans la nature même de cet élément du discours. Il est vrai que, pour prendre cette route, il fallait auparavant avoir pleinement éclairci la génération des idées et celle de leurs signes ; et c’est ce qu’on n’avait pas encore fait complètement, quoique dès long-tems on ait senti que c’était la seule manière d’arriver à la vérité. J’avoue que je crois y avoir réussi ; et je suis persuadé, que si jamais dans les rudimens et les grammaires particulières, on prend ces idées pour base des explications, on verra tout s’enchaîner dans un ordre admirable, et toutes les anomalies