Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/29

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des mouvemens volontaires est un animal.

et ensuite je puis prendre pour majeure cette proposition prouvée, et dire : un être qui a des mouvemens volontaires est un animal. l’homme est un être qui a des mouvemens volontaires.

donc l’homme est un animal.

en partant de ces deux idées qu’il ne s’agit jamais dans ce monde que de trouver un terme moyen entre le sujet et l’attribut d’une proposition énonciative, et que c’est par la forme syllogistique qu’on y parvient, il se donne une peine infinie pour prévoir tous les cas et tous les modes de ces propositions et de ces argumens, et pour déterminer le genre et l’étendue des conclusions qu’on peut légitimement tirer de chacun d’eux ; car il s’en faut bien qu’elles soient toujours les mêmes. Tout cela aurait été beaucoup simplifié, si, comme nous l’avons fait dans la grammaire, il avait vu dans les propositions négatives la véritable affirmation qu’elles renferment : et si, dans toute proposition, prenant le sujet et l’attribut en masse, il n’avait considéré chacun d’eux comme ils le sont en effet, que comme