Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/290

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rence des tempéramens, 2) celle des sexes, 3) celle des âges (même indépendamment des différens degrés d’instruction et d’expérience). 4) celle de l’état de santé à l’état de maladie, et celle des diverses maladies entre elles : car ce sont là autant de causes qui font naître en nous des dispositions différentes. Cette même observation générale montre de plus pourquoi c’est un très-grand avantage pour porter des jugemens conséquens et vrais, et avoir ce que l’on appelle l’esprit ferme et juste, d’être d’un naturel peu mobile, et peu susceptible de passer rapidement d’une disposition à une autre. Elle fait voir en outre qu’à défaut de cette qualité dont un homme ne saurait jamais être doué que jusqu’à un certain point, la plus précieuse qu’il puisse posséder, est la réflexion qui fait séparer exactement de l’idée dont on juge, les impressions qui y sont étrangères. C’est là la perfection de la raison. Le délire et la folie proprement dite dont l’excès contraire. L’entraînement des passions et des affections est l’état intermédiaire et le plus commun. Je trouve enfin que l’on explique encore très-bien par l’imperfection de nos souvenirs, l’incohérence et l’absurdité de nos idées dans les songes. Pendant