Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/331

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s à cette grande vue, et des rapprochemens ingénieux qu’il a faits entre ces deux opérations intellectuelles. En conséquence ils ont remarqué que la multiplication n’étant qu’une espèce d’addition, et la division une espèce de soustraction, on ne devait admettre dans l’arithmétique algébrique que trois opérations réellement distinctes, l’addition, la soustraction, et la substitution ou traduction d’expression ; et ils ont établi qu’il fallait reconnaître dans le raisonnement trois opérations absolument analogues à celles-là, et qui leur répondaient exactement ; savoir, 1) conclure du particulier au général, c’est-à-dire de plusieurs propositions particulières tirer une proposition générale, ce qu’ils appellent additionner ; 2) conclure du général au particulier, c’est-à-dire d’une proposition générale tirer une proposition particulière, ce qu’ils nomment soustraire ; 3) d’une proposition quelconque déduire d’autres propositions qui n’augmentent ni ne diminuent d’étendue, ce qui n’est autre chose, suivant ces auteurs, que traduire l’expression de la première proposition, et lui substituer des expressions équivalentes. Examinons ce qu’il y a de vrai dans cette opinion ; et voyons si nous en devons conclure que nous avons réellement trois maniè