Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/208

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Cosme naturellement s’empare de tous les biens et épouse la princesse.

Dans le premier conte, le héros ne peut s’empêcher d’admirer ses beaux habits et les tables d’or du palais. Comme le monarque s’en étonne, le renard lui explique que Cosme ne s’est jamais vu si mal mis et qu’en son château ces tables sont placées dans la salle de bain.

Nous verrons tout à l’heure le chat du Pentamerone réparer de la même façon les bévues de son protégé, et c’est ainsi que, dans l’Étourdi de Molière, Mascarille viendra au secours de son maître.

Tous ces incidents ou d’autres analogues se retrouvent, sous le titre de Boukoutchi-Khan, dans un conte aware qu’un orientaliste, M. Antoine Schiefner, a traduit en allemand et publié dans les Mémoires de l’Académie de Saint-Pétersbourg (1873). Les Awares sont une peuplade d’origine mongole et de religion musulmane qui habite sur le versant septentrional du Caucase.

Il y a dans ce conte des détails aussi gracieux qu’invraisemblables. Le renard fait à son maître, le meunier Hadji le Pouilleux, un habit avec les plus belles fleurs de la montagne ; il lui donne un fusil de bois, lui met des bandoulières et l’équipe si bien de toutes pièces que de loin Hadji a l’air d’un arc-en-ciel.

On y trouve, de plus, cette circonstance que le