Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/297

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plats de lentilles, et tu viendras avec nous. Persuadée que la pauvre fille n’en sortirait point, elle jeta dans les cendres les deux plats de lentilles. Mais Cendrillon retourna au jardin et dit :

— Gentils pigeons, tourterelles, et vous tous, oiselets qui volez par les airs, accourez et m’aidez à chercher.


Les bonnes au pot,
Les autres au bec !

Et, comme la première fois, deux blancs pigeons entrèrent dans la cuisine par la fenêtre ; puis arrivèrent les tourterelles et tous les autres menus oiseaux qui volent par les airs, et ils quêtèrent dans les cendres.

Les pigeons balancèrent leurs petites têtes en faisant pic, pic, pic ; les autres aussi firent pic, pic, pic, et mirent dans les plats toutes les bonnes graines. Une demi-heure ne s’était pas écoulée qu’ils avaient fini et s’envolaient.

Cendrillon, toute joyeuse, apporta alors les plats à sa belle-mère. Elle se figurait qu’elle pourrait se rendre au bal, mais la marâtre lui dit :

— C’est inutile, tu ne viendras pas avec nous ; tu n’as pas de robe, tu ne sais pas danser et nous rougirions de toi.

Sur quoi elle tourna le dos et partit avec ses deux insolentes filles. Une fois seule à la maison, Cendrillon