Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/351

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les interprétations mythiques de M. Husson[1] ?

  1. À ce propos, pour le cas où quelque mythologue aurait l’idée de chercher des symboles en nos contes flamands, nous croyons devoir le prévenir que la fantaisie personnelle y joue un plus grand rôle que dans les contes de Perrault et de ses successeurs immédiats. Les traditions qui renferment en elles le germe d’un petit drame sont beaucoup moins nombreuses qu’on ne pourrait le croire.
    Les écrivains qui, les premiers, ont exploité la mine, ont naturellement choisi les plus beaux sujets, ceux où le drame était tout indiqué. Pour que les autres devinssent œuvre littéraire, nous avons dû en modifier non-seulement les détails, mais souvent aussi le plan et les principales circonstances. C’est ainsi que tel de nos récits est formé de deux ou trois contes fondus ensemble, tel autre ne doit presque rien ou même absolument rien à l’imagination populaire et est d’invention complète. Notre intention ayant été, non de fournir des racines à la science, mais simplement d’amuser les lecteurs, nous avons cru pouvoir prendre la liberté que, du reste, — nous tenons à le répéter, car c’est une vérité qui sort de cette étude — la plupart des conteurs populaires ont prise tout naturellement par caprice, défaut de mémoire ou même, comme nous, pour mieux présenter les choses.