Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

versions différentes de la même histoire. Le dénoûment des deux versions françaises, où l’anneau et la pantoufle jouent le même rôle, semble confirmer cette opinion. Ajoutons, pour finir cette nomenclature trop longue et forcément incomplète, que le prince aux cheveux d’or de notre conte flamand, intitulé Caillou qui biques ! est évidemment un petit-cousin de Peau d’Ane[1].

De toutes ces versions, Perrault a pu connaître le récit de Desperriers et celui de Straparole, l’Histoire de la Belle Héleine et la légende de sainte Dipne.

Les Nouvelles récréations et Joyeux devis comptaient dix-sept éditions au moment où il versifia Peau d’Ane. Il avait sans doute lu les charmantes nouvelles de cet écrivain que Nodier n’a pas craint de présenter comme « le talent le plus naïf, le plus original et le plus piquant de son époque. » Il avait certainement remarqué la dernière : D’une jeune fille surnommée Peau d’Asne et comment elle fut mariée par le moyen que lui donnèrent les petits formiz ; mais il suffit de la parcourir pour s’assurer qu’elle ne lui fut d’aucun secours.

  1. i. On pourrait citer encore le commencement de l’épisode d’Éléonore d’Aquitaine dans le Victorial, de la légende de Santa Uliva, de la Historia del rey de Hungria, de la Figlia del re di Dacia, etc., etc.