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PYRÉNÉES-ORIENT. — 4 représ.


Ce département avait envoyé 5 représentants à la Constituante ; 3 ont été réélus. — 1 nouveau. — Non réélus, MM.  Étienne Arago, Picas. — Électeurs inscrits, 47,521 votants, 32,466.


ARAGO (François), élu le premier par 22,580 voix. Né à Estagel le 26 février 1786. À vingt-trois ans, il fut admis, par exception, à l’Académie des sciences dont il est l’un des secrétaires perpétuels. Ce fut en 1830 que M. Arago, nommé député par le département des Pyrénées-Orientales, commença à prendre une part active à la politique. Dans les journées de juillet, il se signala par la démarche qu’il fit auprès du maréchal Marmont, pour l’inviter à ne point exécuter les ordres impitoyables qu’il avait reçus de la cour. La vie parlementaire de l’illustre savant est trop connue pour qu’il soit nécessaire d’en rappeler ici les détails. Membre du gouvernement provisoire en février 1848, chargé en même temps des départements de la guerre et de la marine ; membre de la commission du pouvoir exécutif, il fit preuve d’un grand courage dans les malheureuses journées de juin. Il faisait partie, à l’Assemblée, du comité de la guerre. Il a voté pour l’amendement Grévy dans la question de la présidence contre la proposition Rateau-Lanjuinais, et généralement contre tous les actes du ministère du 20 décembre.

ARAGO (Emmanuel), élu à la Constituante par 29,363 voix, réélu le deuxième par 20,071 voix. Né en 1814 ; fils de M. François Arago ; avocat à la Cour d’appel de Paris ; commissaire du gouvernement provisoire à Lyon après la révolution de février 1848 ; ambassadeur à Berlin. Il était, à l’Assemblée, membre du comité des affaires étrangères. Il a voté contre la