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le ministère du 20 décembre. Il faisait partie de là réunion du Palais-National.

DESMOUSSEAUX DE GIVRÉ, élu le sixième par 21,117 voix. Né en 1802, ancien député. Il était employé dans la diplomatie sous la restauration ; après 1830, il fut nommé secrétaire à l’ambassade d’Angleterre. En 1837 il fut envoyé à la Chambre des députés par le collége électoral de Dreux. Il vota longtemps avec le parti conservateur, mais vers la fin, il attaqua le ministère Guizot, et, dans un discours vif et spirituel, il fit entendre ces trois mots devenus célèbre : Rien ! rien ! rien ! il faisait alors partie de cette toute petite phalange qu’on nommait les conservateurs progressistes.

LEBRETON, élu à la Constituante par 39,438 voix, réélu par 45,354 voix. Né en 1791 d’une famille de laboureur de la Beauce. Général de brigade. Il entra au service en 1813, comme volontaire, et gagna successivement tous ses grades. Il a servi plusieurs années en Afrique. Homme d’opinions modérées, il a loyalement accepté la république. Il a pris plusieurs fois la parole ; son élocution est facile et ne manque pas d’une certaine vigueur. Il a relevé avec énergie l’expression de hochet donnée à la croix de la Légion d’honneur, par M. Clément Thomas, qui était alors général en chef de la garde nationale. Pendant les journées de juin, le général Lebreton à dirigé en personne l’attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l’insurrection ; il s’y est distingué par son courage et son humanité. Il fut alors nommé questeur en remplacement du malheureux général Négrier. Il a vivement combattu une illégalité commise par le général Lamoricière, ministre de la guerre, et a défendu le commandant Tombeur qui avait été forcé de déposer les armes sur la place des Vosges, et pour lequel il de-