Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/112

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Alice pleura plus fort. Bob se torturait l’esprit à trouver des consolations capables de tarir les eaux de cette double fontaine.

Cette douleur l’énervait.

Soudain, il eut l’idée d’un artifice péremptoire.

Il lui donna la montre en diamants qu’il réservait pour Clapotis !

Alice, en vraie fille d’Ève, sourit au bijou à travers ses larmes, et s’essuya bien vite les yeux pour ne pas le ternir.

Elle tournait et retournait entre ses doigts la merveilleuse montre dont la boite n’était qu’un ruissellement d’étincelles et ne pouvait s’imaginer qu’un tel cadeau s’adressait à elle.

— Bien vrai, vous me la donnez pour tout à fait ? disait-elle en regardant presque narquoise le Russe magnifique qu’une telle naïveté surprenait.

Ravie de ses affirmations et ne sachant de quelle manière lui exprimer toute sa joie, elle s’écria :