Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/106

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grands jours, répondit tranquillement la vieille.

— Alors, vous êtes sorcière ?

— Dame, tu ne le sais donc pas !

Et la Démone fixa sur Pierre ses yeux verdâtres, avec une indéfinissable expression d’orgueil.

Celui-ci frissonna.

— On me l’avait assuré, mais je n’y croyais qu’à demi, murmura-t-il en tremblant.

— Ah ! fit la vieille.

— À présent, j’en suis sûr.

— Tant mieux, mon garçon. C’est qu’il ne fait pas bon être incrédule avec moi.

— Je ne le suis plus, ma bonne dame. Pour l’amour du bon Dieu, n’allez pas me jeter un sort : je mettrais à présent ma main au feu pour soutenir que vous êtes sorcière.

— C’est fort heureux pour toi. Allons, continue ton histoire et ne parlons plus de cela.

Pierre exhala un soupir de soulagement et reprit :

— Bon… où en étais-je ?… Ah ! j’avais fini. Pourtant, non… Je voulais encore vous