Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/205

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— Ah ! ah ! auraient-ils éventé la mèche, Antoine ?

— Je ne crois pas. Tout de même, tu ferais bien de prendre tes précautions et de dissimuler adroitement l’ouverture de ta cabane.

— Sois sans crainte. Toi et les tiens, vous passerez et repasserez ici, sans même soupçonner que cette partie de la falaise est creuse.

— Je m’en rapporte à toi. Tu ferais bien aussi de masquer le trou que nous avons creusé là-haut.

— C’est fait.

— Bien : maintenant je ne crains plus rien. Je pourrai conduire moi-même les hommes de Saint-François jusqu’à deux pas de celle qu’ils cherchent, sans aucune appréhension.

— Nous serons muets comme des poissons sous nos rochers. Je bâillonnerai l’enfant aussitôt que je vous entendrai venir.

— C’est une précaution absolument nécessaire : elle pourrait attirer l’attention par ses cris.

— De plus, je la garrotterai… On ne sait pas de quoi sont capables les femmes, quand elles ont de mauvaises idées en tête.