Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/219

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— Ni fou, ni saoûl, madame, et vous l’allez voir de suite, répondit Antoine.

— À la bonne heure ! Parle donc, alors.

— Eh bien ! ouvre tes oreilles bien grandes, car je ne te cache pas que le cas est grave. Ambroise Campagna, Johnny Fiset, Cyprien Thivierge, et d’autres encore, se rendent cette nuit chez la Démone, dans l’intention de la faire jaser.

— Quoi ! ils se douteraient ?…

— C’est ce gueux d’Ambroise, à qui le diable torde le cou, qui s’est fourré dans la tête que la vieille peut dire où se trouve notre filleule.

— Mais elle ne dira rien, la sorcière ! Pas si bête !

— La Démone parlera.

— Hein ! tu dis ?…

— Je dis que la mère Démone, ayant à choisir entre sa peau et sa chemise, optera pour sa peau.

— Ce qui signifie ?…

— Qu’ils ont l’intention de la forcer, par des menaces et même par la torture, à avouer tout ce qu’elle sait relativement à cette affaire de disparition.

— Ah ! mon Dieu !… Mais, alors, nous