Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/6

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Le jeune négociant n’attendait que le rétablissement de sa femme pour se rendre à ce désir. Mais un jour une lettre lui arriva, portant le timbre de Londres, qui ne lui laissa d’autre alternative qu’un départ précipité.

Son père, dont il était le fils unique, se mourait.

Richard fit promettre à sa femme de le venir rejoindre dès que l’état de sa santé le permettrait ; puis, confondant la mère et la fille dans un même embrassement, il partit, le cœur hanté par de sinistres appréhensions.

Elles ne devaient que trop se réaliser.

Le fils arriva trop tard en Angleterre pour recevoir le dernier soupir du père… Mais ceci n’était que la première station de la voie douloureuse.

Richard venait à peine de rendre à son père les honneurs suprêmes et de terminer les démarches légales nécessitées par l’immense succession que lui laissait le regretté défunt, qu’à son tour il tomba gravement malade.

Une main étrangère dut écrire à sa femme la lettre laconique que voici :