Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/81

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Le coup porté, elle abandonna Antoine à ses réflexions, et s’adressant à la Maritorne :

— Javotte !

— Quoi ce que c’est ?

— Maria-Claudia dort encore ?

Maria-Claudia, c’était la dernière née, un poupon de dix-huit mois.

— Qui ça ? la petite ? demanda Javotte, moins entichée que sa maîtresse des noms en a.

— Tu le sais bien, ébécile.

— Ma foé, il est ben temps qu’elle dorme, après avoir braillé toute la nuit, que j’en ai encore les oreilles étourdies.

— Faut pas la bourrasser, Javotte ; prends-y garde, à cette pauvre chatte.

— Je la bourrasse point ; mais c’est tout de même embêtant, allez, d’entendre à cœur de nuit : hè ! hè ! hè !

Comme pour confirmer l’assertion de la servante, une série de hè ! hè ! hè ! modulés sur un ton des plus aigus, se fit entendre au grenier, où couchait mademoiselle Maria-Claudia.

— Va me la chercher, Javotte, la chère ange ; je veux qu’elle se réjouisse avec le reste de la famille de l’arrivée, chez son