Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

comme ça en quelques minutes, dit-il. Et tu sais, je suppose, que la cahute a brûlé en un rien de temps ?

— Je l’ai entendu dire. — J’étais déjà loin, ne voulant pas manquer mon alibi.

— J’en suis sûr, moi, car je suis arrivé un des premiers.

— C’est-à-dire le premier.

— Non pas. Quelqu’un m’avait devancé, qui se trouvait sur les lieux au moment même où les flammes commençaient à faire éclater les vitres.

— Tu deviens fou !… Je quittais à peine la masure… J’aurais donc été vu !

— C’est bien possible.

— Satané chien ! comme tu dis cela !

— Hé ! ce qui est fait est fait… Il vaut mieux supposer les choses au pire.

— Enfin, qui t’aurait précédé là, puisque tu ne guettais que le moment ?

— Un homme qui ne te veut pas de bien.

— Cet homme ?

— Ambroise Campagna.

— Ambroise Campagna !

— Lui-même, mon garçon.

— Tu l’as vu de tes yeux ?

— Pas tout à fait ; mais, en arrivant sur