Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/153

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comme quelqu’un qui renonce à comprendre les divagations d’un toqué. Puis, changeant brusquement de ton et de conversation, il demanda : — Voyons, que pense le médecin ? que t’a-t-il dit ?

— Que le danger est passé ou à peu près.

— Il en reviendra, alors ?

— C’est plus que probable.

— Quand reprendra-t-il connaissance ? Ce long assoupissement m’inquiète.

— Calme tes craintes, bon frère ; si le docteur ne se trompe pas, dans quelques heures Pierre reviendra à lui.

— Je le souhaite de tout mon cœur, répondit Antoine, en tournant le dos à Campagna ; il remettra probablement chacun à sa place ici et empêchera son unique parent d’être insulté par le premier malappris venu.

— Misérable ass……… ! commença Ambroise, dont les dents grincèrent.

Il fut interrompu par Anna, qui lui dit avec autorité :

— Ambroise, vous vous oubliez ! Vous n’êtes pas ici sur la voie publique, et je ne puis tolérer……

— Vous avez raison, mademoiselle, j’al-