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de son observatoire et, se faufilant au milieu des arbres fruitiers, arriva jusqu’auprès de la maison. Comme il n’y avait pas de fenêtre sur le derrière, il se glissa le long du pignon qui regardait l’est et alla coller son œil à une des vitres du châssis qui éclairait la cuisine.

Tout était silencieux et immobile dans la pièce. La chandelle ne jetait plus qu’une faible lueur, au centre de laquelle se détachait en rouge-feu la mèche épaissie et charbonnée. Près de la table et ramassée dans son grand fauteuil de bois blanc, la mère Campagna dormait, son tricotage sur les genoux.

Baptiste Pape remonta vite auprès de son frère.

— C’est le temps, dit-il… La bonne femme dort, le chien est absent, et il n’y a pas un être vivant dans le chemin.

— Allons ! fit Jean. Mais soyons prudents et procédons avec ordre. D’abord, il est entendu que c’est toi qui grimpes sur mes épaules et entres dans la maison par la lucarne.

— Je sais, je sais… Tu as toujours le soin de m’envoyer en avant, c’est connu.