Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/218

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pleura abondamment, seule dans la mansarde où on l’avait reléguée.

Expliquons-nous.

Si l’héritière de Pierre Bouet logeait maintenant dans une mansarde, c’est qu’Antoine et sa famille habitaient, eux, le reste de la maison, léguée à l’orpheline.

Antoine s’était, en effet, installé chez son frère dans les huit jours qui suivirent sa nomination comme tuteur. Sa maison, à lui, était trop délabrée, disait-il – et il disait vrai – pour recevoir une jeune fille élevée dans l’aisance, comme l’avait été sa pupille… D’un autre côté, cette dernière ne pouvait vivre seule avec une servante, – ce qui eût fait jaser la paroisse… Il valait donc mieux, tout bien considéré, que lui, le tuteur se transportât, avec sa petite famille, chez elle…

Ce qui avait été fait sans plus de cérémonies.

Donc, maître Antoine, dame Eulalie, Ti-Toine fils et Maria-Claudia se gobergeaient à qui mieux-mieux dans l’immeuble appartenant à leur nièce et cousine… en Notre-Seigneur, comme ajoutait invariablement Antoine.