Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/226

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— Hé ! hé ! hé ! miaula Eulalie.

— Hem ! hem ! toussa Antoine, reprenant le premier son sérieux.

— Qu’y a-t-il donc de si amusant ici ? demanda de nouveau l’orpheline, avec un pâle sourire.

— C’est de moi que nous rions tous ensemble ! put enfin dire Ti-Toine, qui se reprit à éclater comme un tonnerre.

— C’est de toi que tu ris tant que ça ! fit remarquer l’orpheline avec étonnement.

— Eh oui, justement ! fit Ti-Toine avec un naïf orgueil. C’est que c’est cocasse, va… Tu sais bien… quand je fais le poulain dans le chemin du roi : hi-han !… hi-han !!

Et, se précipitant à quatre pattes, Ti-Toine envoya vers le plafond trois ou quatre ruades des mieux conditionnées, avec accompagnement de hihan ! hihan ! si bien réussis, qu’une jument s’y fût trompée.

Malheureusement, dans la sincérité de ses efforts, le brave garçon perdit tout contrôle sur son ventre, – lequel en profita pour faire entendre, lui aussi, un hi-han de sa façon, qui n’était pas dans le programme, à coup sûr, quoique supérieurement… henni.