Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/66

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derniers temps. Personne n’y pouvait rien, et les apprêts même de son futur mariage avec un beau jeune homme du nom de Lapierre, n’avaient pas le privilège de changer son humeur.

Qu’y avait-il ?… quel ver rongeur mordait le cœur de cette jeune fille à qui Dieu avait fait la vie si belle, et dont l’avenir paraissait si riche de promesses riantes ?

On se perdait en conjectures. Il était à présumer que ce n’était pas l’approche de son mariage avec Lapierre qui la préoccupait à ce point, puisque rien ne l’y forçait et que, d’ailleurs, au dire de toutes les demoiselles de sa société, le jeune prétendant était fort bien de sa personne, extrêmement aimable et jouissait d’une enviable réputation d’honorabilité.

Quoi donc, alors ?

Ceux-là seuls qui auraient pu sonder les replis de l’âme si fortement cuirassée de la belle créole eussent été en mesure de répondre.

En attendant, faute de mieux, on mettait la chose sur le compte des nerfs. Ces femmes des pays inter-tropicaux les ont si impressionnables !

Quoi qu’il en soit, nous nous bornons pour le moment à constater le fait, nous réservant de l’expliquer plus tard à la plus grande satisfaction du lecteur.

Et, maintenant que nous connaissons à peu près tous nos principaux personnages, reprenons notre récit, car les événements vont bientôt se précipiter.