Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/107

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— Voyons cela.

— Le seigneur Ahmed n’a-t-il pas l’habitude, après son repas, de boire du café, tout en fumant son tchibouk ?

— Certainement… Il passe ainsi toutes ses soirées.

— À merveille. Eh bien ! Pauline, il faudra mettre, un de ces soirs — le plus tôt possible — une forte dose d’opium dans ce café et m’avertir par un signal que c’est fait.

— Je comprends. — Le bonhomme fera une excursion dans le pays des songes, et, pendant son sommeil, vous conterez fleurette à la princesse.

— Précisément.

— Et les deux cerbères, qu’en faites-vous ?

— Je les narcotise aussi par le même moyen.

— Hum ! c’est assez bien imaginé ; mais il faudra que les circonstances nous favorisent grandement pour que nous réussissions.

— Nous réussirons, j’en ai la certitude. Ma bonne Pauline, vous aimez votre maîtresse et vous êtes intelligente : — je compte sur vous pour mener à bonne fin cette charmante aventure.

— Je veux bien vous servir ; mais avant de m’engager d’une manière définitive, je dois parler à la princesse. Je plaiderai chaleureusement votre cause, et, si elle consent, demain à l’heure de midi, vous trouverez ici-même — dans un endroit dont nous allons convenir ensemble — une lettre qui vous donnera tous les renseignements nécessaires.