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LE CRICRI DU FOYER.

mant à rire, leur avait raconté diverses merveilles sur les perroquets, les mines, les Mexicains, la poudre d’or, etc., lorsque tout-à-coup il lui passa par la tête de quitter sa chaise et de proposer une danse ; car la harpe de Berthe était là, et elle en pinçait admirablement. Dot, (la petite femme avait, quand elle le voulait, ses artificieuses minauderies) prétendait que ses jours de danse étaient passés ; je crois que c’était parce que John fumait sa pipe, et qu’elle préférait rester assise à côté de lui. Mrs  Fielding pouvait-elle ne pas prétendre, comme Dot, que ses jours de danse étaient passés à elle aussi ? Chacun fit la même phrase, excepté May — May était prête.

Édouard et May se mettent en place, au bruit des applaudissements, pour danser seuls : Berthe joue son air le plus vif.

Eh bien, vous me croirez si vous voulez, il n’y avait pas cinq minutes qu’ils dansaient lorsque John rejette sa pipe, saisit Dot par la taille, s’élance au milieu de la cuisine et saute avec elle merveilleusement. Tackleton, à cette vue, va droit à Mrs  Fielding, la saisit par la taille et de sauter aussi. Le vieux Dot à son tour, tout émoustillé, se tourne vers Mrs  Dot, l’entraîne et cabriole au premier rang. Caleb prend Tilly Slowboy par les deux mains, et les voilà partis, miss Slowboy très-persuadée que tout l’art de la danse consiste à plonger vivement au milieu des autres couples et à effectuer n’importe quel nombre de violentes secousses.