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LES APPARITIONS DE NOËL.

petites tapes caressantes sur la tête, interrogea les mendiants auxquels il fit l’aumône, plongea son coup-d’œil dans les cuisines et puis regarda aux fenêtres, trouvant que tout pouvait l’intéresser ; jamais, jusqu’alors, il ne s’était imaginé qu’une promenade pût devenir une telle source de distractions et de bonheur. Dans l’après-midi, il dirigea ses pas du côté de la maison de son neveu.

Il passa et repassa une douzaine de fois devant la porte avant d’avoir le courage de frapper ; mais enfin il se monta la tête et frappa.

— Votre maître est-il chez lui, ma chère ? demanda Scrooge à la servante, brave et jolie fille vraiment.

— Oui, monsieur.

— Où est-il, ma chère fille ?

— Il est dans la salle à manger avec madame : par là, monsieur ; je vais vous annoncer si vous voulez.

— Merci, ma chère fille, il me connaît, » dit Scrooge.

Il tourna doucement le bouton de la porte, l’entr’ouvrit et commença par promener son regard dans la salle : son neveu et sa nièce examinaient la table qui était disposée comme pour un gala… ces jeunes mariés aiment que tout aille bien.

« Fred ! » dit Scrooge.

À cet appel, ah ! comme sa nièce se retourna et tressaillit en reconnaissant l’oncle Scrooge !

« Et Dieu me pardonne ! s’écria Fred, qui est-ce ?