Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/271

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ensuite de la pièce de l’Inconnu, du théâtre en général, de l’attelage qui nous conduisait si bon train, etc., jusqu’à ce que nous fussions arrivés à la grille de la villa.

Le jardin était charmant, et, quoique ce ne fût pas la saison la plus favorable de l’année pour voir un jardin, il était si bien tenu que j’en fus ravi. Je ne pouvais assez admirer, au clair de lune, la pelouse, les bouquets d’arbres jetés çà et là, les points de vue, les berceaux de treillage, qui, en été, se tapissaient de fleurs, et je me disais : « C’est là, sans doute, que Miss Spenlow passe ses heures de solitude ! »

Nous entrâmes dans la maison, qui était bien éclairée, et traversâmes un vestibule où je remarquai toute sorte de chapeaux d’hommes et de capotes de dames, de redingotes et de manteaux, de cravaches et de cannes :

« — Où est Miss Dora ? » demanda M. Spenlow au domestique.

« — Dora ! » pensai-je, « quel joli nom ! »

Nous passâmes dans un premier salon (probablement la salle de déjeuner où M. Tiffey avait goûté le fameux vin d’Espagne !) et j’entendis une voix qui disait :

« — M. Copperfield, je vous présente ma