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n’en avez pas davantage. Allons, Monsieur Vendale, une bonne poignée de mains à l’Anglaise.

Vendale tendit la main, bien qu’un peu étourdi de ce passage subit chez Obenreizer d’une humeur à une autre.

— Quand puis-je espérer de revoir Mademoiselle Obenreizer ? — demanda-t-il en se levant pour se retirer.

— Faites-moi l’honneur de me rendre visite demain même, — dit Obenreizer, — et nous réglerons cela ensemble. Et prenez donc un grog avant de partir. Non ?… bien… bien… nous réserverons le grog pour le jour où vous aurez vos trois mille livres de revenu et serez près d’être marié… Ah ! quand cela sera-t-il ?

— J’ai fait il y a quelques mois un inventaire de ma maison. Si les espérances que cet inventaire me donne se réalisent, j’aurai doublé mon revenu…

— Et vous serez, marié ? — interrompit Obenreizer…

— Et je serai marié dans un an. Bonsoir !


VENDALE SE DÉCIDE.


Lorsque Vendale entra dans son bureau le lendemain matin, il était dans des dispositions toutes nouvelles. Le jeune homme ne trouvait plus insipide sa routine commerciale du Carrefour des Éclopés :