Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/196

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Il tua le temps comme il put, lisant les livres et journaux épars sur la table, tantôt réfléchissant, tantôt marchant de long en large, suivant sa chère coutume. Le soleil enfin se coucha.

Obenreizer referma les volets avec soin avant d’allumer la bougie. Le moment approchait ; il s’assit, montre en main, guettant la porte de chêne.

À huit heures, doucement, lentement, sans bruit, comme poussée par une main invisible, la porte s’ouvrit.

Il lut, l’un après l’autre, tous les noms inscrits sur les bottes de bois. Nulle part ce qu’il cherchait !… Il écarta la rangée extérieure et continua son examen.

Là, les boîtes étaient plus vieilles, quelques-unes même fort endommagées. Les quatre premières portaient leur nom écrit en Français et en Allemand ; le nom de la cinquième était illisible. Obenreizer la prit, l’emporta dans l’étude pour l’examiner plus à l’aise… Miracle ! Sous une couche épaisse de taches produites par la poussière et par le temps, il lut :

VENDALE

La clef tenait par une ficelle à une boîte. Il ouvrit, tira quatre papiers détachés, les posa sur la table et commença de les parcourir.

Tout à coup, ses yeux animés par une expression