Page:Dickens - Les Grandes Espérances, Hachette, 1896, tome 1.djvu/124

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qui était placée sur une cheminée du salon de gala. Elles restèrent là bien des nuits, bien des jours, et ce fut un cauchemar incessant pour mon jeune esprit.

Quand je fus couché, je revis l’étranger me visant toujours avec son arme invisible, et je pensais combien il était commun, grossier et criminel de conspirer secrètement avec des condamnés, chose à laquelle jusque-là je n’avais pas pensé. La lime aussi me tourmentait, je craignais à tout moment de la voir reparaître. J’essayai bien de m’endormir en pensant que je reverrais miss Havisham le mercredi suivant ; j’y réussis, mais dans mon sommeil, je vis la lime sortir d’une porte et se diriger vers moi, sans pourtant voir celui qui la tenait, et je m’éveillai en criant.

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