« Gentlemen, dit le client de M. Pell, plutôt que de détruire l’harmonie de cette délicieuse réunion, peut-être que M. Samuel Weller voudra bien obliger la société.
— Réellement, gentlemen, dit Sam, je ne suis pas trop dans l’habitude de chanter sans instrument ; mais faut tout faire pour une vie tranquille, comme dit le marin, quand il accepta la place de gardien du phare. »
Après ce léger prélude, M. Samuel Weller se lança tout à coup dans l’admirable légende que nous prenons la liberté d’imprimer ci-dessous, car nous pensons qu’elle n’est pas généralement connue. Nous prions les lecteurs de vouloir bien remarquer les dissyllabes qui terminent le premier et le quatrième vers, et qui, non-seulement permettent au chanteur de reprendre haleine en cet endroit, mais en outre favorisent singulièrement le mètre.
romance.
Un beau jour le hardi Turpin, ohé !
Galoppait grand train sur sa jument noire.
V’là qu’un bel évêque, en robe de moire,
Se prom’nait sur le grand chemin, ohé !
V’là Turpin qui court après le carosse,
Et qui met sa têt’ tout entièr’ dedans ;
Et l’évêqu’ qui dit : « L’ diable emport’ ma crosse,
Si c’ n’est pas Turpin qui m’ fait voir ses dents ! »
Et l’évequ’ qui dit : « L’ diable emport’ ma crosse,
Si c’ n’est pas Turpin qui m’ fait voir ses dents ! »
Turpin dit : « Vous mang’rez c’mot là, ohé !
Avec un’ sauce, mon cher, d’ balles de plomb. »
Alors i’ tire un pistolet d’arçon
Et lui fait entrer dans la gorge, ohé !
Le cocher, qui n’aimait pas cett’ rasade,
Fouett’ ses ch’vaux et part au triple galop ;
Mais Turpin lui met quatre ball’ dans l’ dos,
Et de s’arrêter ainsi le persuade.
Mais Turpin lui met quatre ball’ dans l’ dos,
Et de s’arrêter ainsi le persuade.