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ADMONESTEMENT
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Mylannois devant le Domo saint Ambroise, ou un Venitien devant saint Marc. DIJ FAIL, Propos riestiques, 14 (Interpolations). — Lupolde niant Paureilie al] vent, escoutant les hausses-bec et admiratives d’Eutra.pel. In., Contes cl’Eutrapei, 19.

Admiration. Étonnement. — Ce ton l’ayant apperceu de Loing [Anclrodus], s’arresta premie- renient tout court, comme estant entré en admi- ration. MONTA_IGNE LI, 12 01, 202).. — Nous jugeons de luy (un homme eslevé dignité) non selon sa valeur mais à la mode des gay tons, selon la prerogative de son rang. Que la chance tourne aussi, qu’il retombe et se mesle à la presse : cha- cun s’enquiert avec admiration de la cause qui ]’avoit pimindé si haut. ID., III, 8 (IV, 29), L’adrnira.tion est fondement de toute philosophie l’inquisition, le progrez : l’ignorance, le bout. 11.>„ III, 11 (IV, 160. — J kai veu, non sans admira- tion, dans le gosier de certains pigeonneaux, des petites pierres rondes, des buschettes et sem- blables drogueries. O. DE SERRESe Théâtre d’Agric., V, S. Marque d’étonnement. — Quand comman- cé à vous user d.0 langage italianizé, vous avez faire de grandes admirations, comme si j’eusse esté le premier lequel vous eussiez ou y parler ainsi. H. ESTIENNE, Dial. d land, franc. I, 1.31. Açec admiration. D’une façon étonnante. — Les bestes rnesmes nous enseignent à nous loger. Chacune selon son espece dispose sa retraite et petit logis avec admiration. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., I, 5. .Piein d’admiration. Très étonnant. — Voila… l’hystoire que j’avois envie de vous raconter, au- tant pleine de verité, comme d’admiration. IN. DE 11191.0NTREUX, ter Livre des Bergeries de.1 Édiefie, fourni 5 (88 ro.) {Prononciation). — Tout le peuple de grande joye, et quant et quant cliamiration, se prit à crier d’un acord. Arlayo.r, Hist. LEthiop., L.VII1, 92 vo. Adoncq’n’y eut il velu ne 1’eust en tresgrande amiration… pour sa belle taille ib 111 vo. — De sorte qu’on s’en esbahist, et les a l’on en amiration. Du FAIL, Propos rus- É igues, ch, 14. Admiraulté. Commandement. — Or, voici la conclusion, non seulement de mon Histoire, mais de toutes celles qui ont esté escrites et s’eseriront jamais, ou soit par les desseins des autheurs, ou soit par le droit d’amirauté, que le Dieu des ar- mées fait poser sur l’autel de l’honneur. AuBEcrii É, Hist. Unrip., endix. CommandemenAppt de L’armée de mer, charge — Avec luy alla Lucius Emilius Regu- lus, qui avoit suecedé en !’Admiraulté des Rom- mains à Livius. SEYSSEL, trad. d’AppiEri, Guerre syriaque, 3. — Les Lacedemoniens, estant ja le temps de l’admiraulté de Lysander expiré, luy envoyerent Callicratïdas pour successeur. A ni YOTi trad. de DioDoite, XIII, 26. — Une tourbe de mariniers.,. uw voulans souffrir que lion deposast lieraelides de l’Admiraulté, se rnutinerent. Mon, 48. Admirement. Admirablement. — Vous autres que Ia tacon& Fait reluire admimrnent, De vostro langue feconde Prodiguez l’or clairement. LE CAR ON, Poesies, 1 Cid des— Graces.(47 Vo). Admirer. S’admirer. S’étonner, se demander avec étonnement, — Je ne sçay ling mal pire ; Toutes foys je m’admire De quo y estes touché. — De mort. PbDU VAL5 Dial. du Conierememen, / de la More, dans le Théâtre mystique., p. 122. — 11 va tout sain, et soudain ses amis S’admireront qu’au tombeau sera mis. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Foresteries, 1, A.dmirer se dit dans e même sens, S’adMirer. Admirer. — Ainsi le llate-ur taira, d’un deguisé sourire, Plus que le vray loueur s’ebaliit, et s’admire. VAuQuEuri DE LA, FRESNAYE, Art poet., Admirer (subst.). — Or est l’esmerveiller et admirer contraire au mespriser. AMY OIT CDenriten il faut ouïr, — Prince que les Destins reser- voient à nostre âge, Pour l’avancer en gloire au degré des premiers Par tant de hauts effets d’es- prit et de courage, Que le seul admirer doit rester aux derniers. MONTCHRESTJEN„ Trezgedies, Stances au prince de Condé. (Prononciation.) — Il n’y avoit ceIuy en toute l’assistance… qui ne la louast et amirast. AmT0T5 Hist. 2T ? thiop, , L. X, IA2 ro. — Au moins en ami- rant la personne que. j’aime, Sauroy-je regarder quelquefois a moi-rnesme. RIVAULFEAU, Com- plaincte 3, — Somme, j’amire tout, et amirer il fault Tout ce qui est en luy, fors qu’il a le cœur haut. In., ib. Admixtion. Mélange. — Un seul humeur pur et louable, ne pechant qu’en quantité, sans admixtion d’autre humeur. AM ». PARÉ, V, Ti* Admoderer, v. Amoderer. Admonesteraient. Avertissement, conseil, ex- hortation. — Icy ha assez couleur et matiero pour servir à l’enhort et ndmoriestemerrt de rioz Princes Troyens : cesta.dire Clrirestiens, à ce que par effect ilz desirassent et sefforça.ssent de recou- vrer leur patrimoine hereditaire d’Asie la Mineure. LE 111 AI RE DE BEL(ES, 1, 21. — A gens de meur et. de vertu ne fault pas grand admoneste- ment. ET EL, trad.. de THUCYDIDE, IV : 12 •140 vo). — Va tort, Dixa_in, solliciter la somme… Parle humblement, que mon zele a.pperçoyve, Et qu’en lisant quelque plaisir conçoyve. Mais de- quoy sert tant d’admonnestement ? MAROT, Ep igr, 150. — Or, allez et pensez bien à vostre cas. » Après ce bon admonestement il se va cou- cher. Dts PÉRIERS, NOUV. Récr., 5 — J’estoye dur el retif à. tes admonnestemens, et ne me vou- loye faire Chrestien. LE MAÇON, trad. de Bec} CAGE, Décaméron, I, 2. — Et puis qu’ils sont obs. tiriez durement Jusqu’à fuir tout admoneste- men t. RoNSARDs Pièces retra.nchées, Hymnes (VI, 156). — C’est un admonestement, pour advertir tes nouvelles ma_riees à penser de faire leur be- .sorigne, qui est de AMYOT ! ROJrniiii.e, 15. — EL lors… luy souviendroit des admonestemens de Caton, lesquelz n’estoyent pas moins profitables à Pompeius en particulier, que justes et raison- nables en soy. ID., Caton &Utique, 42. — Desja les admonestemens et prédictions de Caton coin- menceoyent à es veiller Pompeius du sommeil (1011t il avoit esté si longuement endormy. ID., ib., 49. — Cent a.dmonestement rendit les Cyreniens pour lors plus soupples et plus obe-issans aux ordonnances que Lucullus leur establit. ID., Lu- cullus, 2. — Aujourd>huy on rejette les saints a.dmonnestements des sages. LA RIV EY „ le Laquais, IL 5. — A ceux qui sont une fois imbus en nostre foy, et qui sont desjà tous formez, les presehes ne leur servent phis, mais les exercices et l’adminis- tration de leur foy de leurs sainets saeremens, et radmonestement de les continuer et n’y manquer. 13p…ea4irrilbrE, Cap. iranf, , le grand roy François (I II, 125), — Non que je desirasse en luy une pu- nition de corps… mais bien que par un admones- tement fraternel, il fast prié en pleine assemblée