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ADOMESTIQUER
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sommes ici admonnestez combien il y a de fragilité en nous. CALvirN, Serin. sur le Deuter., 199 (XXIX, 212. — Ceste doctrine nous doit servir d’a.dmonition, afin qu’un chacun se tienne en bride, s’abstenant de mal faire. ID., Serrn. spi ?. re lic). de Job, •33 (XXXV, 89). — La façon d’ensei- gner n’est pas seulement de prescher en public, niais appartient aussi aux axlmonitions particu- lières. 11 : 1, TV, tri, 6. — Puis qu’en nostre Agriculture nous recherchons leurs enseignemens polir nostre utilité, à plus forte raison devons- nous faire profit de leurs sai-nctes amonitions, conformes à la pieté et religion Chrestienne. 0, DE SE RRES1 Théâtre d’Aigrie., I, 6. AdErionitoire. Qui averti t. — La familiere de soym excusatoire, admonitoire… sont toutes [lettres] familieres. J.PApoN, Troisieme _Notaire, 44, dais Uagana.y 2000 mots, Admotion. Application. — Pour ce que plu- sieurs abliorrent le nom et l’usage de la friction faite ali.Tec lesdits onguents, on a pratiqué Padrno- tion des ceroines, ou emplastres, lesquelles sont vicaires et tiennent les lieux des frictions. PARÉ, XVI, 13, Admunitiormer, p. Anumitiorincr, Adnichfler, v. Anichiler. Adnullateuir. Celui qui anéantit. — Coinrne. adnultateur et’de.structeur de ton honneur et puis- sante deité. Trad. de BO CC AC E FICUnniaiei V, 45 ro. Adolphe.. Préparation, a. cco rri ni 0 d age. — Comme Dieu eut creé du commencement deux baIeines.., il s’advisa d’en tuer l’une, et la mettre en adobbe bien salee. Pu. DE MA RNix, piller. de la Haig., 1, y, 7. Adoclier, — 0 narinant plain de sotz motz barbares, Qui Vadocha de rittme poetique ? FA- DRI, Art de Rhet., II, 115. Ado1orer. S’adelerer. S’affliger.. — La tourte- relle au bois en ceste sorte, Veufve, gemist dessus la branche morte, S’adoulourant de son povre consort.. TAFRFREAtie Poesies, Sonnet 47. — Et si le rossignol roy plaindre quelque fois, J’entons aussi soubdain trogne qui s’adolore. MAGN y, Souspirs, Sonnet 2 — Voy Magny d’autre part ur s’aciolore en vain Dequoy fiere Mort de son dard inhumain M’a si tost fait passer les eaux qu’on ne repasse. ID., Odes, Menbre de Sala à 31. d’A- vanson (I, 59). — Là les enfans n’enterrent point leurs peurs, Et là les sœurs no lamentent. leurs freres : Et l’espousé ne s’adolore pas De voir mou- rir sa femme entre ses bras. RoNsAnD„ Poemes, L. II, les Isles fortunées (V, Sainct Au- gustin mesmes, en Usant le quatriesnie des../Enei- des, où sont contenues les amours et la mort de Dido, ne s’en esmeut-il pas de compassion, et s’en a.douloura ? BRANTÔME, des Dames, part.. I I (IX, W2-573). Adoloré. Endolori, affligé, — Une contenance égarée, tin parler froid et fort. mal asseuré Mon- trent assés du pauvre adoulouré’lame d’amour alangourE-e. TAU U RE À lir Poesies, 11, 230. — Ceux qui ont le cœur Adoloré d’amoureuse langueur. RONSA.RD, Bocage royal, 2e part. (III, 331). — A minore ! LX ou A ienani. Passionné, transi, doulou- reux ou adoulouré. M. DE LA PORTE, EpithaeS. PhiStOSt qu’adoulouree, et de vivre assouvie TrainF_T si longuement ton ennuyeuse vie. Rh GA R.— NIER, Hippolyte, 427. Adorabrer. Couvrir d’ombre. — Penses tu que lors que le Soleil fait nos umbres.si longues, qu’il baille ceste _bene ratiocination à nostre sentiment, que si ce qui est adumbré est grand, qu’il faille que ce qui adumbre soit encore bien plus excessi- vement grand ? Abe-il : 11’1. de la Face de la Lune, 22_ Obscurcir. — Son visage estoit beau, et ses cheveux et yeux noir :, qui adomhroient son tainct. BRANTÔME, des Dames, part.. I, Elizabeth de France (VIII, 5). Masquer, dissimuler. — lin slaydant de ce qu’il a tout à propos trouvé °script en ce tissu, pour adombrer et cacher la verité. AMYOT, Brie. L. X, 114 ro. — Voila les propres mots du discours de cette darne… qu’elle fait au com- mencement de son compte, pli se raison d’elle- rnesme ; niais elle Padombroit par d’autres norns. BRA.rrômE, des Dame_s, part. H (IX, 215). — Une grande dame que je sa y estant fort aux bonnes gra.ces d’un Foy… s’habilla un peu plus à la mo- deste, ruais de soye pourtant tousjours, affin qu’elle peust mieux a.dombrer et cacher son jeu. ID., ib. IX, 636). Calmer, adoucir.— La Mort me suit., non pour paix me donner, Mais seulement pour ne m’aban- donner.. Aussi celle est, qui pallie et adumbre Ide mes travaulx un non guieres grand nombre. Ryin es de PERNETTE DU GUILLET,. p. 72. — [Arnoul C’est un espoir qui pane et adombre Le mal pa.ssé. MELIN SAINCT-GELIYS, Poesies, I, 83, Affaiblir, atténuer. — La raison ne vient. du corps humain terrestre, ains de ]’aine spirituelle et, divine, faite à la sembIa.nce de Dieu, image adombrée de la divinité, LE LOYER, Hist. des Spectres, I, 3. —— L’homme est l’ombre de Dieu, et l’image adombre de la divinité, In., — (Dans ces exemples, adombrer peut aussi se ramener au sens de représenter, imiter de Lin.) Représenter. — Car sgait il pas que tous noz pas Et tous nos cas sont par compas Comptez, l’ombrez et denombrez., Puis obombrez t. adom- hrez ? LY oN JA NET à Marot., dans Marot, Epistres, 45. — Vous tourmentant pour un songe, lequel vous pronostique les prochaines nopces de. vostre tille. et qui par l’Aigle vous figure et adumbre le Mary qui la. doit espouser. AMYOT, 46 vo. — Pythagoras adornbra la vers té de plus Ares : jugeant que la cognoissance de cette cause premien, et. estre des estres, devoit entre indefinie. MONTAIGNE, II, 12 (II, 254). — Sept tableaux tous de rang, qui par vive peinture Adornbroient clerernent toute sa geniture. Do- RAT, Epithalcune d’Anne de Joyeuse (p. — Tels triomphes futurs adombrez par figures Con- tenoit l’arc natal en tableaux et. sculptures. ID., ib. (p. 29). — Bien que… nous ayons à plein des- chiffré les effects Diaboliques… si est-ce qu’il ne doit sembler mauvais que nous en recapitulions quelque chose, non pour les adombrer autre.ment. ou representer, ]’ayant desja fait, mais plustost pour en faire comme un raccourcissement de peinture. LE LOYER, Hist. des Spectres, IV, 15. — La roservation des bons au sein d’Ilbraha.m jusque.s au jour du jugement, dont sainct Hilaire escrit, faitpenser qu’il auroit creu un tiers lieu recepta_cle des Ames fideles, auquel est adombree limage du lieu futur. ID., ib., VI, 3. Imiter. — L’office d’un propre traducteur ne et pas seulement à rendre fidelement. la sen- tence de son autheur, mais aussi à ti ter aucunement et à adorribre.r la forme du style et maniere de parler d’iceluy. Amy o-r, trad. des Vies de PLUTAILIQUE, Aux Lecteurs. Adomestiquer. Rendre familier, établir.— Je ne fais nulle doute que nous n’ayons recours aux