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AFFIRMATIVE
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garçons à porter cheveux longs comme filles, et des crespines et autres affiquets d’or par dessus. Amyot, Vertueux laids des feinpne8, Xenacrite. On permet plus d’affiquets aux filles, parce qu’elles peuvent loysiblement desirer d’aggreer plusieurs. St FRANÇOIS DE SALES, Vie de…rote, III, 25. — Aussi je les compare à ces femmes jolies, Qui par les affiquets se rendent embellies. RncriiTER7 Sat. 9. — Sans collet, saris beguin, et sans autre affiquet. Id., Sa/. 11. — (Fig.) L’imagination mesme de la vertu en est à dire : et semble que ce ne soit autre chose qu’un jargon de college… C’est un affiquet à pendre en un cabinet, ou au bout de la langue, comme au bout de l’oreille-, pour parement. MONTA1GNE3 il 36 (I, 91). Affirmative (subst.). Affirmation. Il senrhie… à ce vieux Sortes que son gris menton bonnet à croppiere luy servent de telle prerogalive et detense, qu’on n’oseroit combatre ses affirmatives, non plus qu’un oracle Delphic. Du FA IL, ConÉes cl’Eutrapel, 27. Prendre l’affirmative de qqch. S’y déclarer intéressé, prendre parti. — M. le prince de Conclé.. se sentit luy-inesme fort offensé de cet affront faict à son cousin germain, et. en prit l’affirmative. BRA_PÎTÔNIEI Disc. SÉ#P ks Duels (VI, 492-492). —-• Il me semble que, pour avoir esté telle [reine di. Fra.ncel, oit debvoit craindre à la faire mourir de peur de la vengeance et y eut-on songé cent fois avant crue venir là, si nostre ro y en eust bien voulu prendre l’affirmaii ve. BRANTÔNI E 5 d-es Dames, part. I, Disc.. a, la Reine d’Eseosse II, rit.) Agir. Attaché, fixé (au propre et au figuré). —En une croix tout Lon corps fut affix. Marot, Rondeaux, 77. — Et Te voyant on une croix affix, Ou il estoit cloué par pied z et mains. J. Bo U CE ET, Epistres familieres du Traverseur, II. — C’est cestuy la qui fut en croix affix Pour noz péchez, le benolst crucifix. Id., Epistres morales du Traver$eur, f, 1 f— Je n’y Prouva y la noble compaignye Qu’y avois veu de liesse garnye Au paravant, fors monsieur Françoys nl Dudict seigneur, qui d’un regard affix Contre la terre, en pleurant me va dire, Nous ]’avons bien perdu mon pore et sire. Ep istres farnilieres Traverseur, 79+ — C’est que debvons croire d’esprit affix (Par foy bien ferme) a Jesus crucifix. I. x ib., 90. _ • Et l’Astrologue en haut les yeulx affix. B. AN E imagination poetique, p. 152. — A celle fin qu’a e. [Médée] fille mauvaise, Se peut. sauver, et fuyr plus à Payse, Ce temps pendant que le bon Pere affix Recueilleroit les membres de son filz. Id., ib., p. JO, Affixe. Affiche, placard. Ce livre, si subject à réprébension, qu’il n’y aura pas jusques aux petits grimelirîs qui ne se meslent d’en faire une affixe au collége. TABOUROT DES ACC011.DS, Bigarrures, Préface. Lettre adjointe à un radical, préfixe. — Que si vous y adjoustez la lettre servant de composition, ou pour parler comme les Grammairiens He brieux, estant des affixes des noms primitifs, vous y trouverez N ii9jvh•i. LE LOYER, I1é et. des Spectres, III, 5.. — Luettes ou Larmes vient du Cbaldaïque et Syriaque Ara, terre, et de la lettre qui sert de composition et d’affixe, et dont les Arabes tirent leur nom Alarai. Id., ib. — Quant à kt lettre premiere de Persephone, bien qu’elle soit radicale ou primitive és Ilebrieux, si est-cequ’és Arabes et Pheniciens elle est affixe, et sert de composition. In., ib., fil, 6 Axer`~. Atta.cher, fixer. — Il avoiL, à SM pieds une grande quantité d’oboles et autres pieces d’argent aiTmees à ses jambes avec cire. F. BRETIN, trad. de Lucia2.i, le Menter, 20. — Je propose seulement, et mets en jeu nostre seigneur Gaulard, comme un Pasquin Rome, sur —lequel on affixe toutes sortes de vers. rota° uRoT D ES ACCortros, Apoph-thegrnes du sieur taulard, II, Préface. Affixion. Action d’attacher, de fixer. La distinction, si mal par vous menagee, de ]a croix supplice et de la croix instrument do supplice, ne vous sçauroit sauver ; car la crucifixion ne se fait pas par Portixion au supplice, mays a la croix ou gibbet. Si FRANÇOIS DE SALES, Defense de la Croix, I, 5. — On commença donques a Ja. conrioistre [la Croixl par le lieu de l’affixion du tare. 1D., ib.., I, 7. ALMaci v. Flac. Affiat. Souffle. 1t dis au vent : — Prends mon gros sonspirer, 1laire, afflat, et puys les va spirer Dessus Gylon, la belle creature. COLIN EuCilEtte Poésies, 87. Afflater. Flatter, caresser. — Il vous contrefaict l’amoureux Avec une petite chatte Que par parolle.s il affiatte. Glial/IN, les Esbahis, 1, 3. • Ja-desja clistilloit le sirunme gracieux, Le somme oste-souci respandoit dans ma moelle De sa douceur mielleuse, et du vent de son aeslo Matant mes esprits faisoit clorre mes yeux. Id., l’Olimpe, p. 63. Affiateur. Caressant, flatteur. Baiser. Amor reux… flatteur ou affiateur. M. DE LA PoRTE, Epithetes. Blandissemenf et Riant : lices. Flateur, attra.yant… reflateur ou a filateur, Id., ib. — Courtisan ou Couiliseur+ Aveugle,.. esponge de Cour, filateur ou auteur. Id., ib. — Patelin. Rusé, blandissant„. dateur ou afilateur. Id., ib. (FérrL) —4/Pcieres$e, Afflateiise. — Rab° les.. Vaines, mensongeres.., feintes, affiateresses. Id., ib. — Espérance ou Espoir. Trompeuse, vaine, faute. „ affiateuse. Id., Afflation. Souille, inspiration. — Le Poète de vraye merque ne chante ses vers et carmes autrement que excité de la vigueur de son esprit., inspiré de quelque divine afflation. ri }mélique, I, — Qui dira donc céte aflation [l’inspiration poétique] ne venir d’une seerette vertu descendante du ciel ? LE CARON, Dialogues, I, 4 (136 ro). — Les poëtes (qui seulz se renomment. des Muses, qui sont d’elles plus que nulz autres cheris, et rien ne pensent ne conçoivent que par l’instinct et aflation d’enes) ne peuvent entre autres que souverains en la congnoissance de toutes les choses. Id., ib. (138 vo). — Le baiser de Jupiter fi’Mnémosyne] signifie aux anciens l’a flation divine., laquelle infuse en la me.moire de l’esprit humain inspire en lu y toutes les sciences. Id.., ib. (140 ro). — Duquel [déluge] il est facile à croire qu’entre les bonnes choses la cognoissante du cours celeste nous Rist sa.uvee., et que (.2 bon pers’favorit de Dieu, Naha, n’en estant ignorant., mais respirant encore la sainte art-lotion de ses predecesseurs, en decfara, à ceux de ses enfants qui en furent. capables, autant qu’ils en purent comprendre et retenir. PONTUS DE ri ARD,.Dise. philos., 238 ro (G..). — De bons poetes et saints volontiers la nature Ne donne en abondance, ains semble que les cieux De telle afïlation et don si precieux Dedaignent de douer l’humaine crea.ture. IMBERT, Senreets, Afflembé. Enflammé. — Pour suffocquer cent