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AFFOLER
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afflernbé charbon’, J. Bouc H ET, Epistres lamilieres du TraPerseur, 1 (6 va.), Afileubler (s’), fiffoibler. Affleurement. — Ne leu.r sera loisible ne permis mettre saillie de bois ou muraille, sinon a affleurement des murailles anciennes. Texte de 1593, dans Delhoulie, lexicotogiques. Affliet. Abattu, affligé. — En tige et fleur, non pa.r agrivulture, Verdure, odeur, et couleur sans changer Porte le lys, et peult de sa. nature Des corps afflietz Ies douleurs alleger. CEETI ri, Chant royal, p. 21, — Homme a.yant cueur afflict. ID., Apparition de Jaequee de Chabannee, p. 135.— Je, Ias doulente, angoisseuse, adneillée, Vefve estrangiere afflicte et desolee. Id., Au. noen de ia Royne Marie, p. PU. — Plus que ennuyeuse, afflicte, et douloureuse Est la pensée en amer souvenir.. ID •1 Ineedive centre Idri Mort, p. 262. — Le Regne cest aage… ha esté grandement vexé, travaillé, et afflict. SeYssEL, Rist_ de Louys XII, p.. 23. Affileté. Affligé. — Acraventée, apostacque, afilictée. Anc. Poés. franç., xirr, 392i. — Triste, alllictée d’enorme passion Pour esrnouvoir cce.urs à compassion. Ib., XIII, 40L Affligeant, Qui frappe. — Nous avons baisé la ma.in affligeante de nos Rois auta.nt de fois qu’ils l’ont tiree du gantelet et tendue en signe de paix. AU B I CiN É, Debyoir des Boys et des subjects, 3 (1_1, — degeneré à cette race legitirne et saincte, qui reçoit les verges de niesme main et doucement comme le pain, et baise cette main affligea.nte en tesmoignage d’amour. Id., Medit. sur le Ps., 73 (il, 162). Affliger. Frapper, battre, Nous ne no-us deussions pas consumer nous mesmes de tristesse… jusques à affliger de coups nostre propre. corpS, Amyot, CrFnsol. à Apollonius, 31. — Eux.,. s’affligent et battent l’un l’autre à grands’coups de poings. F. BRETIN„ trad, de. LUCIE Anacharsis, — Dieu voulut que ce Roy aya.nt baillé sa. pa.role de protection, il ne la voulut aucunement enfraindre, ains comme —un roch milieu des vagues, soustint ce petit Prince contre toutes les bourasques dont on le voulut affliger. E, U1É IL, Reekerehes, , 25.. Affluerai : oient. En affluence. — Infinie munitude de Latins, Tuscans, et autres outreroarins Phrigiens, qui souz Enée, Arcades, qui souz Evandre estoient en cette terre afluerornent ecoulez. LE CARON, la Claire, 148 b, dans Vaganay, 2000 Mots. — Elle sera peinte de sorte, qu’elle possedera sommairement en 1111 tas, tous les biens desilitels Helicon abonde affluernment. F. Bel : TIN trad. de Luct.E.N, les Images, 16. Affluent. Qui coule alponda.m.ment. — (Fig.) \rostre’cloquent° et affluente lettre. J. Boucll ET, Epiares familieres du Traperseeir, 16. Affluent de, en. Qui, abon.de de, en. — Terre qui est affluente de laict et de miel : Cestadire de toutes choses qui sont souefves et deiectables aux corps humains. LEMAI’RE D BELGES, Schismes et Conciles, 11 (III, 287), — Car en douIceur ta plun-te tant fi-Liante A merité d’emporter gloire et prys, Voya.nt. ta veine en Irm.uIt. stille affluante. PERNETTE D U GUILLET, Ryntes, p. 18. — Je vous retireray de l’affliction d’Egypte en la terre du Chananeen… terre affluente de laict et de. miel. CA_LviN, Bible françoise, Exode, 3 (LVI, 84). Nous sommes parvenus en la terre en laquelle tu nous avois envoyé. Et pour vray elle est affluente en laid et en miel. Id., ib., Nombres, 13 f LVI, 221). Affluer, Affluer en. Avoir en abondance. pluspart faisoient garnir leurs espées toutes d’or… tant ilz affiuoient en biens. BRANTeimE, Cap. estr., M. de Bourbon (I, 279). Affluxion. Afflux.— Puis apposeras un reper. cussif… qui puisse aussi reprimer et repoulser I’affluxion des humeurs. AMER. Riad, X, 26, var. Par affluxion d’humeur pituiteux. et sereux. ID.e XI, 25. — Par affluxion de sang louable en qualité, redondant en qua.ntité. Id., ib. Affoibter. — L’amour vient in V gu e ur de vigueur affoiblant. P. MATTH /EU, Cly-temnestre, If, p. 27. S’affeubler. S’affaiblir. — Lises la ou il [Da-vid] semble demander vengeances sur ses ennemis ; et l’esprit de vengeance s’en affeublera. St FRANÇOIS DE SALES, Contro9erses, 11, Ti 8. Afroiblir (intrans.). S’affaiblir. — Aussi mon dueil phis avant il ira. Ferme et constant, moins affoihlira. Baïf, Poernes, L. V (II, 276). — Nous sommes pour —vieillir, pour affoiblir, pour estre malades, en despit de toute medecine. MON-TAIGNE, III, 13 (IV, 242). (Prononciation.) Affeublir. — Et Medecine est de Dieu establie Pour restaurer nostre vie a.ffeuhlie. J. BOUCHET, Episires niorales Traç5erseur, I, 18. — Vous avez veu des gens de cinquante ans PIus a.ffeuhliz, plus ridez et pesans… Qu’aucuns qui ont soixante dix ans dsaage. Id., ib., I, 14. En Abraham. fut /a loy restablie Laquelle estoit alors fort affeublie. In., ib., II, v, 4. — Quand les Romains cesserent les donner [les offices], Et gens de hien des honneurs guerdonncr, Et que le tout a la vente esta_blirent, lie toute force et bon heur affeublirent. Id., ib., 11, v, 12. Airoitier, v. Allaiter. Affole (subst. verbal d’affoler Dommage. Paisibles sont par la Treve les Gaules : La Treve amene avecq’soy bon accueil. La guerre n’est que le triste cercueil Des cceurs qui sont aus tranchantes affoles. BueNvoN, Erotasmes de Phi-die et Gelas ine Sonnet, Affoler 1. Nuire, faire mal [à qqn], perdre, rui. ner, maltraiter. (En réalité, les sens indiqués dans les alinéas suivants ne sont que des cas particuliers de ce sens gén éral ; la signification précise n.’est indiquée que par le contexte, et le mot contient toujours l’idée d’un dommage, dont la nature est variable). — Et quant David ftst son peuple estimer, Dieu se. courça de. l’entreprise folle. Après le doulx il faut gouster l’amer, Folle entreprise en lin son maistre affolle, GeiNGon E Folles Entreprises 0,.16) — Ne vueillez plus dilayer de defendre iieTostre liberté, et particulierement de donner a.yde à ceulx de Potide… pourtant que si nous dissimulons maintenant, nous permettons affouller les ungs dentre nous. SF.YSSEL., trad. de THUCYDIDE, 1, ta (35 vo). — Quant bien nous lm aurions cleffaictz une fois, ilz —reviendroient encores en aussi grant nombre que de-vant pour nous affolder. 1, 18 (4a — Nous vous prions et requerons de nous aider en cecy. Et protestons que si ne le faictes, vous nous laissez gaster et affoller pa_r les Ioniens noz perpetuelz ennemys. Id., ib., VI, 14 (208 vo). [Louys XII a.pres feurent ain.si separez, et par ce moyen leurs forces rompues, ainsi qu’il trouvoit les occasions, courut sus à un chascun d’eulx, et plusieurs en affola, avant peussent avoir secours les uns des autres. Hie. de Lotes XII, p. 82. — Je ne t’escry de l’amour vaine et folle Tu voys assez s’elle sert ou affolle. Marot, Epistres„ 11. — Je