Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
ALANGOURER
149


2020. — Pour un habile homme-, vous estes fort empesché… et pensez, que je crois, avoir desja descoulé et Marnbiqué ventre influence céleste dans la cervelle de tous ceux qui vous escoutent. CHOLIÈRES, 8e Ap. Disnee, p. 292. — Pour le tiers estai, comm à ces conseilz, eschevins ou autres députez des villes qui venoient parler à luy, et s’excuser de quelques fautes et dire leurs raisons, il falloit bien quelles fussent péremptoires et très bien alla.mbicquées, s’il ne parloit bien à eux et les ravaudoit et rendoit qui réaux comm’H falloit. BRANVY.M11> Cap. franc., le connestable Anne de Montmorency (III, 303). _Amoureux Jupiter, que ne viens tu ça bas Jouyr dune bea.uté sur les autres aymable ? „. C’est ores que tu dois, en amour vif et pront, Te mettre encore un coup les armes sur le front, Cacher ta deité dessous un blanc plumage, Prendre le feint semblant d’u n Satyre sauvage., D’un serpent, d’un cocu, et te rependre encor, Alambiqué d’amour, en grosses gouttes d’or. liEcNIER, Impui$sance. Extraire, tirer. — La plus grande partie de ceux qui par cy devant nous avoient enseigné d’escrire Histoires, ala.mbiquérent de l’ancienneté tout ce qu’il leur avoit plû, pour puis le communiquer au peuple. E. Pasquier> Recherches, I, Préa.mhuie. — Ceste proposition a tant d’exemples particuliers, que je ne doutera y jamais d’abmhiquer de toutes cos partieularitez une proposition universelle. Lettres, V, 9. — Et pour le regard de la polict.._ honorons grandement Pragmatique Sanction, que nous avons alambiquée des Goncils de Constance et de Baste, Id.> ReChefiehe.s", III, 33. — Cette proposition semble entre d in tout necessaire, si de plusieurs particu’alitez nous aiambiquons un universel, que selon I ; diversité, des conquestes el. rernu_emens de nouveaux inenages, les Laugues reçoivent corruption plus ou moins selon la longueur du temps que les conquereurs demeurent en possession du pays par eux conquis. In., ib., VIII, 1. — Voilà_ l’observation generale que j’av allambiquée de cette histoire. Id., Lettres, XVII, 3. —Tels escroc. quk-mrs el. escorni fleurs sont grandement à filasmer d’aller ainsi allambiquer et tirer toute la substance de ces pauvres diablesses martellées et encapriciées, en.ANTèmE, des Dames, part. H (IX, 10). Épuiser, vider. — Et tout ainsi qu’art voit s’évaporer Mercure Au feu d’un Alchimiste, et s’envoler en rien : Ainsi dedans le Cid mon corps qui n’est plus mien, Alembiqué d’Amour, s’en•vole de nature. RO ri SA R.D Eurginedon et Calliree (I, 230-231). — Venant à habiter avec un jeune homme, elles, „ l’allambyquent et succeut tant qu’il a de substance ou de suc, dans le corps. Brantôme, des Darnes, part.. II (IX, 683). Sialambiquer le cerveau, l’esprit, les esprits, Se fatiguer l’esprit, épuiser son intelligence. Jamais je ne me suis alambiqué le cerveau à lire en Homard, Baïf, et autres qui composent à leur mode, et, moy à la mienne. LARtvEY, le Laquais, Il, 2. — Telles persannes… commencent à s’alernhiquer le cerveau, pour trouver des inventions et raisons au contraire. FT1.A.Nçors D’AmrlimsE, Dialogues et Devisdes Damoiselles, I, 12S ro. — Il faut mt_smes que tu Valembicques piteusement le cerveau, pour trouver de quelle punition j’entends que le magistrat doive punir les heretiques. DE NIA.RMX, Corresp. et Melanges p. 470. — C’est grand’folie de s’alarnbiquer le cerveau sur les livres, veu qu’à si bon marché on se faitrestimer bon Authour. E. PAsQuTE.a, Lettres, X, 7 : — Platon s’estoit birtn alambiqué le cerveau, peu• ver des moyens de fonder tellement sa RepuNique, qu’elle fut permanente et perdurable. Du N’Ain, Constance et Consolation, L. I. — Il V a a.ujourd’huy une quint’es-sence d’hoMmes, qui pour ne pouvoir produire aucuns fruits de leur creu, s’alarnbiquent les cerveaux à regrater sur les œuvres au t ruy E. PAS ir2 "u i Ell., Recherches, XIX, 6. — Que l’on s’alambicque l’esprit tant que l’on vouldra pour en rechercher d’aultres causes. o sPlTAL> Re f or mai. de la J ustice, 1Ve partie (IV, 266). — Je fais grande conscience d’alambiquer mon esprit en telle espece d’escrire pour leur coinplaire. E. Pasquier> LeilreS, XI, 6. — Le traducteur… s’alambique tous les esprits à suivre h la trace les pas de l’Autheur qu’il translate. 1D, , ih., II, 6. S’alambiquer. S’écouler, se distiller. — Le cœur fait au cerveau ceste humeur exhaler, Et le cerveau la fait par les yeux devaller, Mais le mal par les yeux ne eallam.bique pas. Du 13ELLAY, gre$, 52. — Avec mainte larme roulante Qui s’alarnbiquoit par mes yeux, kJ %y mouillé Par. deUr violante Du feu d’Amour victorieux. P. DE : BRACH, Amours di Aymee, L IIt Ode 4. — Combien que mes souspirs me brusien.t à toute heure, Et mon f.eii s’a/iambique en arnere liqueur, Vous dites toutesfois que je suis un moqueur, Qui si non qu’en papier ne sous.pire et ne pleure. Fens E Fi l 4%es_, IL 13, S’exhaler, s’en aller — Car sans honneur la Muse consommée De long travail s’alambique erl fume. RoNSARDI. Bocage Royal OH, 237). Alambiqueur. Celui qui distille. —4-. : omme un Alambiqueur tire des mineraux L’esprit, la quintessence et. vertu des tneta.ux. VAUQUELIN DE 1-A FRESNAY E., Art Poétique, HL Alampers. Sorte de pèche. A autre usage ne sont non plus propres les Presses, Pavies, Mirecotons, Mampers, Groignons, Peche-noix, Peche-noire et semblables fruits à noiau, estan tous de inesme parentage avec, ks susnommés, O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., Vle 26. Alanarquin. — C’est la vertu de l’arbre Ala.tiarquin, et. d’autres herbes qu’on y plante, lesquelles corrompent et destruisent la nature du rente. THEVET> CoSillOgr„ Xs 17. Aiangourer (si). Tomber dans la tan fera. — L cet object m’enamoure, Je ne sçay s’il est. vivant.’Tout mon esprit s’alangoure Du regard qu’il va mouvant. L Chnow, Poesies, le n’el des Grimes, 46 ro.. Alangottre›. Tombé cian.5 la langueur. — Et quoy qu’il [Ce.phalei soit alla.ngoré De voir sa femme morte et palle, Si suit-il cae qui égale Les roses d’un front coloré. RorisAE.D, Odes, III, 7e Chetif, alangouré, Sans aune demouré. BAir Amours de Meline, L. I I (I, 74). _ lin regard triste, une blesme pà.Ieur… Un parier froid et. fort. ma) assuré Montrent assés du pauvre adoulouré L’aine d’amour alangourée. TAIIUnEAu, Poes. Contr’aPtour (I1, 230). — Ou s’elle va chantant. dans un bois solitaire Les regrets que je fav pour die alangouré, Je vo y pour les ouïr les oysiiions se taire. Baïf, Amour de Francine, L. IV (I„ 2.51). — Amoureux au Aimant. Passionné… langoureux ou alangouré. M. DE LA PORTEi 1.,’"pithetes. — Le peuple allangouré, sans courage, sans force, Descharné se trainoit, n’ayant rien que l’escorce Qui lu y couvroit les os. ri.GARNIER, les Juif est 711, — Que si sa longue peine en pesanteur assomme Son aine allengouree, inaccessible au somme. Id., Braclamante, 341.. Povre pasteur alangouré, Il soupiroit a gorge pleine.