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ALLUMETTE
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le premier exemple, Marty-Laveaux attribue à altumetier le sens d’incendiaire. Mais alors le mot ferait double emploi avec boute feux, pla.cé immédiatement après. Allumette. Ce qui enflamme, ce qui excite. — La nature a semé en nous Des allumettes de courroux. DES AUTELS, Façons lyriques, y. — Notons, quand le diable nous apportera de telles allumettes pour nous enflammer tant plus à rencontre de Dieu en nos afflictions, (lut. nous ne luy donnions point d’audience, CAp…1\, Serra. sur te liv. de Job, 9 (XXXIft 123), —Aux parties basses dont nous puisons la passion, l’ire, la cupidité, la vengeance, la volupté, alumettes de l’injustice. E. Plaidoyé pour le Due de Lorraine (1, 10811r). — N’est-ce pas un alechement, une amorce et un aiguillon à la volupté ? car l’usage nous fait sentir evidernment que la cerimonie, la vergongne et la difficulté ce sont esguisemens et. allumettes à ces fievres là. MoNTAiGNz, II,.12, var. 1580-88 (V, A l’un les yeux apprennent l’adultere, à ]’autre l’inceste, à l’autre la convoitise : les yeux estans les allumettes de tous vices, et les guides de toutes meschaneet.ez. BoticaET, 11e Seree (III} 19.7).—Si qu’un seul d’enterrer ce demi mort. eut seing, Luy jeta un crochet et entralsna le reste Des Diables et des vers, allumettes de peste, En tin trou. AuBrivs, Tragiques, VI (IV, 26). On emploie aussi le mot en parlant. des personnes. — n y a en un chaseung pays certains es prits Lurbulens qui sont les allumettes des remuemens et nouvelletez. L’IlosrurAir, Mémoires, ni 211. — Je composois une exhortation aux François, pour les exciter à l’obeissance de leur Boy ; adressant ma parole tantost aux Princes, tantot. aux Predicateurs, allumettes de nos troubli : ”.. ;..t. divisions. E. PAS Q UIE R. Lettres, MN’, 1. — Qui-1que peu après meurt Isabelle, veurtee du Eqiy Charles sixiesune, en son jeune aage l’une des prvmieres allumettes des guerres civilt— ! s. [D., Recherches, VI, 4+ ll son. Rapprochement. — L’allusion des mots n’est un seur fondement Pour y sur-maçonner mi ferme bastiment. Du ARTA5.2e Semaine, 2e Jour, 1es Colon ie-s. Alluvion. Débordement, inondation. — La semblable inondation et alluvion advint en lisleDataLute. SE YSSF.L, trad. de TH’Jin DiD 1, HI, —13. — L’on n’estime pas la grandeur, grosseur, roideur d’une riviere, de l’eau qui luy est advenue 1 : ar une subite alluvion et deshordement des prochains torrens et ruisseaux, Cu AR RO NT, Sagesse, I, Préface. Allez. Diez Etymol., au mot Trincare) assimile cUaz à l’allemand ail ari.s,. — Je ne sues de ces importuns Lifrelofres, qui,.. contraignent. les Lans et compaignons trinquer, voire taros alluz, qui pis est. HA BE f.A IS, TT1, Prologu e. Ally ers e nt, V. A il iernent.. A]mandat. — Puis il prend r.’strelabe, où la Sphere est reduile En forme 1’-bute plate. Ici se void descrite La Carlo des hauteurs, les Amucantharats, Avec les Azimuts et. les Almadarats, Du BARTAS ! 2e Seenaine, 2e fûur, les Colon-nes. Almadie. Sorte de pirogue. — En ceste rivivre ont estC reins quatre s-aulvaiges de k terre en une almatiye qui est ung petit batteau. JEAN FoNTENEAu, Cosmogr., p. 407, cité par Sainéan, des Ê. rab., X, 40. — Les hosteaux desquels ils usent sont petites Almadies, d’escorce d’arbre, sans clou ne cheville. Tir Cosmogr., XXI, 14. — Il n’y aura celuy terre qui avecques flanelles, barques, gon esquifs.., al madies, zambuches, coquets… aille secourir, et de mains et de voix ne donne courage à prendre terre. IÀF. LoyER, des Spettres. W. 17. Almagne, v. Alernagiee. Almanach. Faiseur d’almanachs, compogeur d’alinanachs. Faiseur de prédictions, de conjectures sur l’a.venir. — Laisse, laisse, imprudent, ces vaines impostures Aux faiseurs d’Almana.cs et diseurs d’aFarittlreS, BERTAUT ! Elegies, p. 389. — Je croyois que le son de ces cloches seroit un tauxiii et les feux un flambeau de guerre qui s’espa.ndroit quelque jour par toute l’Angleterre toutes-fois le temps m’a depuis enseigné que j’estoislun tresmauvais faiseur d’Almanachs. E. PA scr LER, Recherches, VI, 15. — Je ne veux, par ce mien chapitre, estre un com.poseur d’Almanachs, et prognostiquer quel je pense devoir estre le SueCés de toute ceste poursuite. Id., ire., IX, 31. Almanach employé dans un sens burlesque. On hausse la chasuble à Monsieur le Presbiter par derriere, comme si on vouloit se mirer en son qualibistre ou visiter son alinanac, pour [L’y mettre un clystere par le fondement. PH_ i MA e N1 X a.Di fer. de la Reg „ I I, f, 21. Aime. Nourricier (au propre et au figuré), bien-’faisant. — Hecepvoir le doulx, le desyré, 1.• dernier embrassement de l’aime et grande incrii„ la Terre, lequel nous appelions Sepulture. R E LA rs, Hl, 48. — Je te salue, Terre, ô Terre portegrains… Porte-rruicts, porte tours, Mme, belle, mmobile. Du BA RTA1 : 3, lre’Semaine, 3e Jour. — Alme Soleil, demain avant ton heure Monte en ton char et le Tate bien fort. RONSARD, Aneours de Cassandre (I, 38). — te salue, Esté, le Prince l’an née, Fils du Soleil fauteur de toute chose liée, Pere aime, nourricier, donne-blé, donne-vin. 1n., Hymne de l’Esté — Aiipres l’aime Soleil, le flambeau de l’annee. I-3Aïr# le Premier des AleÉeores 6). — Plustost l’aime Soleil, rompant sa course égale, Donra ses premiers feux à la mor Atlantale. R. OArtriiiEn, Porde, 829. — La sterilité Ne vient, des seuls terroirs, ny la fertilité, Aine pie rnimr, Soleil, qui l’influence darde Et les rend planturvux selon qu’a les regarde. PlnetA-c, Plaisir, (let vie rustique. — Soit que l’aime Phebus sorte au malin de l’onde… Soit’lue de rais plus chauds il s’enflamme à. midi iirinNTeniinsT1EN,.Aman, 17 p. 237. — Riche presera du Ciel et de Palme Nature. Bi LLEAU, Amours des Pierres precieuses, I’Amethysle. — Aime Venus qui liens, sous la grand’sphere blonde Des signes porte jour, le plus beau ciel du monde. JOD ELLE, 1) id On III (1, 194). — Aise pore Denys, tu es beaucoup à craindre, Qui contrains un chacun, et mil le peut contraindre. RoNsARD, Hymne de Banc/u. (IV, 26). — Alme Océan, père de l’Univers, Qui separe les quatre pars du monde. Brantôme, POéS. in de, 125 X, 478)+ — Somme, fils de laNuict et de Lethe oublieux, Pere aime, nourrissier des hommes et des Dieux. lioNsAnni Odes, IV, — C’est ce sang bien heureux ides martyrs], qui sert d’alme rosee, Pour rendre plus fecoud de l’Église le champ. Du BAÉTAS, le Triomphe (le la. Foy, 3. — Si la rieur de mes jours se flestrit en ce temps, Elle va refleurir à l’eternel Printemps, Et la grace de Dieu. comme une aime rosee, Distillera dessus sa faveur phis Prisee. 1(4 Reine d’Eseosse, V, p. 108. — O