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AMBULATOIRE
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Ambroise, v. Ambrosie.

Ambrosiade. — Le tiers [neuve] est de vin vermeil qui passe en bonté tous les vins Bastards, tous les Ambrosiacles, Malvoisies, el tous les Ypo- crias qui fussent jamais. Napig. du Compagnon à la Bouteilles D.

Ambrosie. Ambroisie. — Puis Agiaia, autre Nymphe gentile, Print du nectar et de l'am-broise utile... Si en feit boire et mener à Ve- nus. LEMAIRE DE BELGES, 2e Conte de Cupido et d'Atropos (III, 45). — On dict... y estre Saturne lié de belles chaules d'or... alimenté de Am-brosie et Nectar divin. RABELAIS, 111, 24. — Tu ne velds oncques tel apprest de bancquet, infernal.... Tu diroys proprement que ce feust. Am- brosie Stygia_le. ID., IV, 67. — ..-Imbrosie. Viande des Dieux. ID., Briefve Declaralion (III, II les repent tous deuxide celeste ambrosie. R.o1.- s.A.RD, Bocage Royal, 2e partie OH, 344). — C'est à faire aux Dieux, de monter des chevaux aislc.7., et se paistre d'Ambrosie. lieloNTAIGNE. I, 42 (I, .366). — Ils mangeoient à sa table, avatoient Fam-brosie, Et des plaisirs du Ciel souloient leur fan-tasie. REGNIERT Sat, 111-

(Fig.) — 0 doux baiser, savoureuse Ambrosie. 13.00F1 Amours de M'Aine, L. (I, 31). —Quels doux ravissemens de gouster l'Ambrosie Que sa main delicate offre à ses Courtisans. Mo-rercuREs- Ti EN, la Reine d'Escosse, IV, p. 105,.

Ambrosien, D'ambroisie, de la nature de Pain-broisie, doux, savoureux, exquis comme l'ambroisie. — Dame Esperance... l'a semons au plantureux convive des esperitz bienheurez qui ne se paissent que de liqueur necta_ree et de metz am- brosiens. LEMAIRE DE BELGES, le Temple d'Hon- neur et de Vertus (IV, 227). — Icy ne croist que fruits Ambrosiens, Et n'y boit on que liqueurs Nectarees. C'est le sejour des a.mes bienhe.urees, Des animaux qui origines I110 meffeirent. ID., 2e Epistre de l'Amani Verd (III, 28). — La seule vapeur nectaree et ambrosienne est si penetrante et. si vegetative, que des que le flair en a esté prochain à mon sens odoratif, mon rude concevoir sest esclarcy.h., I1hsfr, 1,25. — Quand Venus vid les regions imbues De flair plus doux qu'odeur arnbrosia.ne, Partant du clos des florettes barbues : Elle appella la fille de Diane. In., ConCorde des deux Lengage$, ire partie (III, 105). — Il va soudain les fleures appelle, Et les thevauIx leur cornniande atteler, Ce qu'elles font : et les che-vaulx superbes, Fort bien repeuz d'ambrosiennes herbes. Hors de Testable ont tirez et guidez. MA-ROT, L. II de la Metamorph. — Car toute odeur ambrosienne y fleurent., Et n'ont jamais ne deux ne trois saisons, Mais un printemps. ID., Com- plaintes, 4. — Pen-la moy doncq, qu'elle semble parler, Ores sou-rire, ores embasmer l'air De ne sça.y quelle ambrosienne haleine. RONSARD, Amours de Cassandre, Elegie Janet CI, 121). — O belle bouche cinabrine, Ambrosiene, nectarine. BAÏ.F AifilnirS de Meline. L. II L 53), — Et les coura_ux vermeilletz De sa bouche, toute pleine 1 :Pune ambrosiene aleine. GUY DE TOURS, pi rs amoureux, L. HI i1, 84). — La nuit ambrosienne immortelle et joyeuse Seulement fait cesser sa vigueur valeu- reuse. AmeiDis JA N, Iliade, xvrn, 126 vo. Ambrosi eux. Parfumé comme l'ambroisie. — Les odeurs d'ambrosieuse halaine. LE CIRON, Claire, 186 b, dans lii.ragana.y, Deux mille mois.

Ambrosin. Doux, agréable, parfumé comme l'ambroisie. — Et ton ambrosin baiser Se tait plus amer, Menne, Que n'est Pamere aluyne. BAÏF Amoure de Meline, L, II U, 74). — Baiser. Amoureux, doux, arnbrosin. M. DE LA PORTE, Epithetes, 43 vo.— Heureux qui jouissant du souverain bonheur Savourois à. longs traits l'am-brosine douceur, Et le nectar sucré de l'immortelle vie. BELLEAU, la Bergerie, 2e eroTir11- l'Amour d'Ixion (II, 20). — Où les odorantes fleurs... Font que tout y rit, d'un flair Ambrosin embas- niant Pair. BAIE., Poemes, L. III (II, 131). — Et Genevieve admirable en sa fleur Remplist nos sens d'une ambrosine odeur. Am. JA..m.Y.N, CEuf.F. Poedque$, L. V, 265 r°. — D'une si rare et douce ambrosine viande Mon esperance vit. Ro SA Sonne t5 pour Helene, I, 49. — baisa.y vostre bouche rosine, Savoureuse, mollette, odorante, ambrosine+ GUY DE Tou RS, Souspirs amoureux, L. III (I, 93). — La Sublene a les yeux si doux et si riants Et le corps amorcé de morceaux si friands, Que les yeux ne sçauroient de si douce viande Se saouler, tant elle est. arnbrosine et. friande. ID., le Paradis d'Amour 1I, 13 Où l'on se nourrit d'aml3Froisie. — Nous n'aurions jamais veu les lambris azurins, Si nous ne confessions que la grace divine Cherit l'humilité en sa table ambrosine., P. IblArrinzu, Vasthi„ 1V, p. 95_ Atabrusque (L), y. Lambrusque. Ambuche, v. Embusche. Ambulacre. Lieu où l'on se promène. — Pour les passans du long cest ambulacre Est et sera portraict le simulacre Du noble Roy, que Mort nous veult oster. Poés. franç., XIII, 406. — II y a un triple portique et ambulacre superbement esta.nçonné de piliers aquitaniques a ta inonstre duquel l'entree fort spacieuse et les ambulacres servent de clostu.re au domicile. PARA- D1, Hist. de Lyon, p. 73 (G., Compl.). Arabulatif. Relatif à la marche. — [La fa-cultéj progressive ou ambulative. AMBR. PARÉ, 1, "1. Qui se déplace. — Aux ulceres corrosives et am-buiatives. ANDR. PARÉ, VIII, 39. — En ulcere.s virulents, corrosifs, ambuIa tifs, et malins.. ID" IX, 15. — Les charbons jettent une. sanie virulente.,, qui fait Pulcere corrosif et arnbulatif, pourri et corrompu. In., Ambulation. Marche, promenade. — Leur servant de coussinetz pour Pambulation et appuy desdictz pieds. AMER. PARÉ, IV, 40. — Et fera l'on eschauffer le patient par bains, frictions et a.mbulations. ID., X XIII, an. — Apulée aussi es-cric que la betoine est souveraine pour empescher les arnbulations nocturnes. l c —1.1ILL.. BOUCHET, 16e Seree (III, 151. Ambulatoire., Ambulant. -- Apres que la dicte taille feu l mise sur le peuple, qui estoit bien grande et excessive, il [Louis XII meit une creue d'environ douze cents mille livres tournois, pour faire Un camp fourny ambulatoire... auquel avait environ vingt cinq mille hommes de pied. Ssys- SE L, Hist. de Lou.ys !CH, p. 126. — Ilz errent con-tinuellemen.t par grosses bandes represen tans grandes citez ambulatoires- L. LE Roy, trad. des Politiques d.' AlusTorrEs I, 2, Commentaire. — Nonobstant qu'auparavant ledit Parlement fust ambulatoire, les causes d'importance se vuy- doient à Paris seulement. THEV ET, COMOgri XV, 5. — Ce fut ee Roy qui le premier institua le Parlement, qui auparavant estoit ambulatoire, allant la part où le 'Roy estoit. ID., ib„ XV,1.5, — Le Parlement, qui estoit auparavant ambula-