Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
ARGUMENTATEUR
302


sans leur grand vitupere. Calvin, instit. (1560). IV, v, 1. — Icy je mettra_y fin à ce chapitre, combien que je sça_che que l’argument que ray entrepris d’y traiter s’estend beaucoup plus avant. H_ ESTrENNE., Apol. peur lier.. ch. 15 (I, 288), — De vous je me —Leray, Et d’un antre argument un Chant je chanteray. Baïf, PŒntee, L. V (II, 22, %). — N’écrivant un seul vers qui n’ait pour argu-m.ent Mes dei rs sans espoirs, ma constance au tourment> Sa vertu, ses beautez, son mérite et sa gloire. DEsponTEs, Diane, L, I., Dialogue.— Mes-mes ce livre heureux vivra infiniment. Pour ce que l’infiny sera son argument,..ku.EpioNË, le Prim-lems, 1, 6.— Le. Pape… manda au Roy l’argument qui luy sernbloit estre le plus propre nu temps et au lieu. mais, de fortune, tout autre que celuy sur lequel M. Poyet s’estoit travaillé. MONTA/CNE, ti (r, 49), — Mais il y a des livres entiers faits sur cet argument. Id., I, 49 (I, 411). — Me trouvant ontierement despourveu et vuide de toute autre matiere„ je me suis presenté moy-mesmes à moy pour argument et pour subject., II, 8 11, 74. — Je ne veux dire qu’un mot. de cet argu ment infiny [La grandeur romaine]. II, M (III, 93). — Muse, pardonne moi., si je pein de grotesques Un si riche tableau, si de mots Barbaresques Je souille mon discours, veu qu’en cest argument Il fault„ pour bien parler, parier bar-barernent. Du BARTAS,. 2e Semaine, 2e Jour, 1es Coloenrens. — 0 Dieu qui, Tout-puissant, presides à la guerre, Que ton los (dit David) couvre toute La terrt., i. Qu’Isac, par toy vainqueur, te chante incessamment, Et que tu sois tousjours de mes vers l’argument. Id., ib., four, 1es Trophees. — Cent prodiges. nouveaux, cent routes, cent victoires En bloc s’offrent à 1øy e cran tant seulement Que tu perdes ta route en si vaste argument. 1D., 2e Semaine, Fragment (p. —A escrire, fac cepte plus envis les argumens battus, de peur que je les traicte aux despens d’autruy. Morivo cru, III, 5 (III, 363). — Ainsi « la Tragedie eut son commencement Ainsi les Rois chetifs en furent l’argument. VAI..19IJELIN DE LA FRESNAYE., Art Poe tique, L. 11+ Je ne m’excuse point de la longueur de ma lettre l’argument me porteroit plus ! oing, si la discrelion ne me raison finir. AUBIGNÉ, Loures de poinct, s de science ! 6. Sujet d’une œuvre d’art, — En-cependant (Cla-gny) que, de mil argumens Variant le desseing du royal (Ai lice, Tu vas renouvelant d’un hardy frontispice La superbe grandeur des plus vieux mo-numens. Du BELLAY. Regrets, 157. Argumentateur. — 1539. Je voudroy que nos tre grand argumentateur s’approchast. Onu-CET, Lee. de P. Me5sie, 681 Delboulle, Notes 1er — Tu es un fort bon dialecticien et subtil ar-errientaiCTIT. DE$ AUTELS, Replique à Meip, Preir p. 52. — Appliquant la touche de sophistiqu.e ar-gumentateur sur chasque autel. AmY0T, de IV A mour. Argumentatif. Relatif à l’argumentation. — La promiere rimailler@ de parler] est clisputative ou argumentative. FAil ni, Art de Rketorique, L. J. p. 36. — Pensons à la science argumentative de saincte Catherine, qui, par argumentacions, surmonta cinquante docteurs. J. Boucrirr, Méru. de la Trtilm., ch. 20 (G.). (Subst.). Ar.rt, eirinentative. Art de l’argumentation., — Conclusion feront De leurs argutz, et vous visiteront, Pour recouvrer de largumentative, Et leurs propos la tin reolutive. J. BOUCHET, Epà-ires fairnilieres d Trewersei.er, Argumenter (trans.). Établir, prouver, juger par démonstration, par raisonnement. — Le der-. nier fondement que j’ay, pour argumenter son immortalité’[de l’âme], c’est la comparaison de nous aux autres creatures qui sont faits pour nous,. MONTAIGNE, trad. de R. BERorq, ch. 217. — Comme nous argumentons le vin par le vinaigre et la santé par la maladie, aussi raison nous par nostre estat alter t4 Pestat accompty de notre naissance. Id.., ib., ch. 232, —Je ne suis pas d’ad.. vis de ce jugement qu’on lit pour Sophocles, de l’avoir argumenté suffisant au maniement des choses domestiques, contre l’accusation de son fils, pour avoir veu Pune de ses tragoedies. Id., ESSaiSo IF, I (a 9). — Ces dispiatateurs… pour combattre Epicurus, el se donner beau jeu, luy font dire te à quoy il ne pensa jamais, contour-flans ses paroles à gauche, argumentons, par la ioy grammairienne, autre sens de sa façon de parler, et autre creo.nce„ que celle qu’ils sçavent qu’il avait en l’aine. Id., II, (11, 127). — Aux t’estes mesmes qui n’ont pas de voix, par la societé d’offices que nous voyons entre elles, nous argumentons aisément quelquc autre moyen de OMM-nication. Id., II, 12 (II, 168). — La raison pour-quoy Chrysippus l’argumente [l’âme] autour du cœur… n’est pas pour estre oubliée. in., ili, (JI, 296). — On argumente mal l’honneur et la beauté d’une action par son utilité. lu… 111, 1 (II1„ 261 S’argurnenger. Étre prouTa. — La douceur et foiblesse de cet’eau s’argumante encore de ce que elle se tourne si facilement en alimant. MON TAIGNE., fourn. de Voyage> p, Argumenterie.A.rgamentation, —Considere.,. comment il [Pa, nigarolie] bricolle dextrement ceste argumenterie. Ph. de Marnix, Differ, de la Relig., I, iv, 1. — Ce M. Robin en ers autres or-gumen telles tourne aussi fort artistement ceste allegation… contre eux1 ln., ib., I, iv, 15. Argumenteur. Argumentateur. — Quelque beau argu.menteur que tu sois, si est ce que tu t’es pris à ce coup, en telle sorte que tu ne te sçaurois justifier. PALISSY, Disc. adinir, , des Pierres, p. 289. —Le Faux argune.-enteur (tare). F. BRETIN, trad. de Li-C.IF.14 ». Argus, Querello y. Argui Argusit, y. Argousil. Argut 1. Habile, subtil, ingénieux, spirituel. Comme attestent Properce., Tibulle, Porphyre, philosophe arguth RAPELA1S, ni, 18. — Il est, par Dieu, sophiste argui, ergoté, ci naïf. Id., III, 22. — Par excellence de vers et ligatures, nombreuse multiplicité de cadPnces unisonnan tes, et argute rentrée. B F A 1’, Qltint Heiralian, p. 192. — Le docte et argut mile-ne recité par Isabelle pleut merveilleusement à l’assistance, qui n’y peut oncques mordre. LARIFEYe trad. des Fa-cetieuse5 1Vuus de STAAPAROLEd IX, 3. — Plusieurs des plus arguts Font autrement estimé vice, et appelé Cacophonie. TABOUROT DES.ACC.ORDS, Bigarrures, I> 1. — I_&s vignerons de Saine& Cloud, les carreleurs de Villejuifve et autres cantons catholiques sont devenuz rnaistre, s-ès-arts, bacheliers, principaux, presidents, et boursiers des college..s, regents des classes, et si arguts philosophes que mieux. que Ciceron maintenant, ils dis putent de inven(ione. Sat, Meni. Harangue du Recteur _Roze, p. 139. — Il [le cardinal de Lorraine] estait fort prompt, argut et très subtil en ses parolies et devi, s. BRANTÔME, Cap. franc., M. de Guise (1V, 277). Argut 2, y. Aret. Argution. Argumentation. — Mais je tiray de