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assise au creux : d’Enter, D’habit sanglant vétue el attourn.ee. Id., ib.. VI, p. 302. — Debout, nouvelle mariée, Fay-toy —vistement atourner. Baïf, _Poemes, L. VII (II, 356). — Enten du ciel tes louanges, Cybelle..„ Qui as le chef de citez attour-né, Ro NSARIM, FranCiade, L. I (III, 19). — Elle se trouva avec les autres dames pour comparoir devant le roy, le plus simplement atournee qu’elle peut. H, ESTIENNE, Dial. du Lang. franç. L. IL 42. — Comme chacun paroit sa fille et l’attour-noit d’ornements et joyaux qui la peussent rendre aggreable à ce nouvel amant, luy aussi luy donna un mouchoir exquis en senteur et en ouvrage. MONTAIGNE, IL 83 (III. 156). — Sont-ce les habits si richement brodés desquels je de-vois estre si precieusement atournee ? AUBIGNÉ.> Medd. sur k Ps. F)3 IL 163). — Mais sur toutes paroist richement atournee La Royne à ton costé, d’or d’Ophir couronnee. Desportes, Ps. de David, 44. — De ton habit pompeux plaise toy ratourner, De ce bandeau Royal sa teste environner. Et commander encor’que ton cheval il monte. MONTCHRESTIBN, Aman, V, p. 271_ S’atourrter. Se disposer.. — Et ne pouvons sans Dieu faire une goute De bien qui puisse a mente tourner. A ce ne peult nature s’atourner. J. Bo u-CHET, Epistres morales du Traverseur. I, 1, 4. — A la maison retou.rnent, desgarnye, Et leur faict mal a leur mestier tourner Dont il z vivoient, et euh y atourner. Id., ib., 11, 1, 7. • Se vè tir, se parer..— Et soudain retourna.y vers luy le supplier… qu’il destinast à la pucelle la navire pour sa chambre nuptiale, defendant à ses gens quej)ersonne n’y entrast, et ne luy fist aucun destourbier, à celle fin qu’en eust, le loysir de s’atourn.er en espousée. Alle1YOT, His……zEthiop„ L. V, Si re. — D’armes au clair luisantes je m’atourne. pHs MASUS, Eneide, II, p. 104— Venus ne peut bien s’atourner, Si elle n’a ses trois Charites. J. PASSERAT, Qumrains, 8. S’éprendre (de méme qu’on dit se coiffer). — Car ceulx 1esque1z le plus grans maulx y ont Plus voluntiers a folle amour retournent. Et phis souvent d’une folle s’attournent. Qui au clavant beau semblant leur fera, Et au secret d>iceulz se moc-quera.. J. Bo trcnET, Epistres mm-files d Traver-seur, II, r, 2. S’enivrer, (On a dit dans le mètne sens ee coi f fer). — Et toi, cleret, par qui tout tourne Devant Pçeil de qui s’en atourne, Qui te chantera desormais Mieus que lui, qui n’en heut jamais ? J. DOUBLET, Epigrammes, Sur la mort d’un perroquet. Atotuuteresse. Qui aide à la toilette d’une femine, — quel soin elles s’attifent au miroir, elles se lavent, elles se fardent, elles se tressent, elles se dressent, elles se frisent, elles sé fraisent, le sçavent leurs servantes atournerresse. (Impr, ; atonnerressrs. SILiT1 Diai, c, les fol. Am. (0.) A tout1 y. A, p. 3, col. 2. Atrabile. Bile noire. — Le sang ne se peut enflammer et pourrir qu’il ne se tourne incontinent et degenere ou en bile ou en atra.bile. Are n Ft, PARÉ, XX. 1, 15. — Reste à parler de celle [fièvre] qui se fait de l’atrebile ou humeur melancholique contre. nature. Id., XX, I, 29. —Elles seront traitée comme la [fièvre] quarte intermittente qui se fait de lia.trebile_ Io., XX, 1, 30. Atracteur, Atractif, y. Attracteur, A liracif Atrainer, Atraire, v Aitrainer, Aidmire. Atrament. On trouve ce mot employé pour désigner soit l’encre, soit une autre substance noire. — Vienne quelqu’un qui de noir atrament Tainde mon corps et mon accoustrernen.t. LE-MAIRE DE BELGES, ire Epistre de l’Amant Verd. — Qui pourra plus jamais a tel los paratainiire ? — Nullui qui sache plume en noir attrame nt taindre. Id., Epitaphe en maniere de Dialogue (IV, 320), Minéral de couleur noire. — Ainsi se distillent toue metaux moyens, mineraux, atramens, alunis et sels. Amun. PA.R.É, Registre des Medicaiinens (III, 638). — Us voient autour d’eux bonne provision de drogues convenables, à ce qu’ils disoient, pour la composition du parfaict Elixir, principalement.. de la Calchante, qui est un atrament plus noir qu’aucun noir. Suppléreben1 du Catholi-con, Ch. S. Atranienter. Noircir latinisme par plaisanterie). — Si obsecrons que ta calame vade Atra-menter chartre papyracee. Epi-stre du Lymosin, dans Rabelais, III, 279. Atraunisse, Sorte de plante. — Des huilles qu’elle faisoit pour le visage, c’est une chose &tem-dible, de storac, de benjoy, de jasmin, de limon, de pepites, de violettes, de pinnons, de atrau-nisses, de pois. NICOLAS DE TROYES, Grand.Pa-Pangon, 51. Atravailler. Tourmenter. — Sa personne longtemps atravaillee et allie° par malladye longuement a luy importable. Lettres idiANT. DE BOURBON, I, 201, Rochambeau (G.). Âtre I, considéré comme particulier à la région parisienne. — On appelle en ceste ville de Paris et en quelques autres lieux circonvoisins Un aire ce qu’ailleurs est nommé Ur Per. H. Es.. TIENNE, PreCellenCe, p. 174. Atre 2., Noir. — De quelle plus amer° ou plus atre liqueur Pourroy je parapher ce qui m’enfle le cueur ? L. PAPON, lCOreSkine.C., Atrebile. y. Atrabile. Atreiner, V. Atirainer. Atreizer.. Comparer à Atrée. — Je n’y veux referer l’Histoire de vos Freres, Princes tres-gene-Feux en leurs diversités, Ny les Atreizer aux meurtres suscitez Par les seditions. L. PApor..r, Hymne à Marguerite. Atri-bilalre. Atrabilaire. — Les ladres… n’engendrent gueres d’edams, à cause qu’ils sont atri-bilaires, et par consequent froids et secs. GuiLL. BoucliET, 36e Seree (V, 110). Atrifell. D’Atrée. — La grave fureur Atrïenne N’égale encores point la tienne. l’Ai-Rila : A IL’, Pre miere& Poe.5. 143). AtrIlier ( ?). — Mon compagnon vous en sera tesmoing, Asseurera qu’elle [une haquenée] va doulcernent, Bonne à panser et n’a cure de rom, Ayme viande qui eatriLle autrement. Ane. Poés. franç., \qui 335, — Var. s’abille (se prépare). C’est sans doute le bon texte. Atrinier, V. Aterimer. Atrimeur,.A_trimois (mots d’argot). — A tri-menin Larron. AÉrim-oi ambiant. Voleur brigand. Var. hist. et lia., VIII, 190. Atriquer_ Préparer, disposer, — Pour mieulx demener bonne vie, Vous serés gaillard assouvye En prenant ce bon recipe,.. Pourveu qu’il soit bien atriqué, En vostre gozier apliqué. Il vous fera gant bien, ma seur. R. DE CoLLY.aYE, Dia& de deux enfants, p. 105. — Avec ung peu d’intelligence La Dame donc en diligence En droit Feuil estre appliquée. — Quant la dame est. bien alti-