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ATTEINTER
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les autres ames pour seulement venir à tes ataintes. AMToT His.LEthiop., L. VI, 71 ro. — Et pour mieux venir à ses Maintes (tant desirées) en voix contrefaite continuoit tels propoz. Les Comptes du Monde adoentureuz> 32 (I, 183. — (Stilicon] ayant toute son entente fichée à faire tomber la couronne de l’Empire de son gendre en la personne de son fils Fuchere, brassoit sous main avec les nations estra.nges toutes maniere.s de troubles, afin que plus aisement il peust venir au dessus de ses Rttaintes, quand Honore de’Lou tes parts serait reduit à l’estroict et angustie d’af faires. E. PAsQuiER, Rechercheie, I,. Faillir à se5 atteintes. Ne pas atteindre son but. — Ayant esté descouvert par les Atheniens, il faillit à ses attaintes, et s’en retourna sans rien faire. AhniroT, trad. de DIODORE, XV, 8. Coup, attaque [en paroles]. — Tant que le soupper dura, elle ne cessa dû le brocarder et luy donner des attaintes. Amyot, Antin. 59. — 11 y avoit un bouffon qui plaisa.ntoit à la table du Roy, lequel luy donnoit souvent des attaintes et des trains picquants de mocquerie. Id.. Diets des Lacedaern., Demaratus, 8. — Chacun me donne-roi I l’attainte„ comme les oiseaux font au chahuan le jour quand il se monstre. N. DIE MONTREUXt Premier Livre des Bergeries de-Juliette, Journ. IV, 216 ro. Donner atteinte a. Parler de. — Mais quant au dueil dont. Nature est esteinte Se je n’y ay bien peu donner atteinte, Vous parferez du Desiré la plainte, Pour contenter les nobles auditeurs. LE-MAIRE DE BELGES, la Plainte du Desiré (III, 185). De nulle azieinie. Sans effet. — Pour et a.ulta.nt disoit de nulle attaincte Estre la.debte et aussi non vaillable. HAUDENT, Apologues dÉsoPE,.1, 36. Attelnter, y. Attinter. Attelabe, Sorte de sauterelle (&1.-c-a « Ocie). — Aspicz,… Ascalabes. Attelabes. Rabelais, 1V, 64. Attelage. Ce qui sert à atteler. Porter l’attelage. Étre attelé. — (Fig.). Vrayment ce couple ici, d’amour loyal et sage. A sous mi rnesme joug porté f I fi 1..ou_fa._….e..age.VAuQuELEN DE LA. R ESN AY Milles et Pastorales, I, 76. Ensemble des agrès d’un navire, d’une barqui., — Il faut beaucoup mieux fournir sa barque de tout l’attelage requis contre le vent et l’orage, St FRANÇGLS DE SALES, Lemmes> a59 (mu, 2109). (Prononciation), Adage. Tost que l’aube paurprissa.nt… A ratlage gravissant Eut debaclé la barriere. B.012, _Poemes, L. III (II, 136). Attelee. Action d’atteler, de conduire un attelage. — Couplez au joug sous Pattelee De Bel-phegor, vindrent manger La chair morte aux dieux immolee. DEs MASURES, Vingt Ps. de Da vid, P. 106, p. 57. Attelage, chevaux attelés. — H estoit accom pagné de son domestique et d’une attellee lui apparten.ante. A. Spa, XXVI, in (G., Compl.). — Et si avoit jà l’Aurore tandis, Qui conduisoit sa vermeille attelee, Au cours du ciel passé la mi aile°. DEs MAstrEEs, Eneide, VI, p. am. —Lequel jadis, entreprenant d’aller Le camp des Grecs connoitre et speculer, Pour prix osa demander l’attelee Et le charroi qu’a.voit le fils Pelee. ib., XII, p. 635, Attelement. Ce qui sert à atteler. — Et si ha d’artillerie grosse et menue, ensemble les boulets, pouldres, attetemens, et autres provisions et mu nitions necessaires. SEYSSEL, Hist. de Louys XII, p. la3. — En tombant, il’enlaça fortuitement et ennoua les jambes aux courroyes et limes de l’atiellement, R. GARNIER, firippayte, Sujet de la Ira g. Attelle, ie. Astate. Attellé. — Soyes en manière attellée ; Tous. jours simple et coye te tien En pucelle n’a que maintien. Aile. Poés. franç., III, 211. Attemoignor. Prendre à témoin, — Je len les bras en haut, rattemoigne les cieux. Et jure le grand Styx, peur de la parjure ombre, Que je mourroi plutôt, ains qu’estre écrit au nombre Des malheureux ingrats, pour restre. injurieux. BUTT ET, ier Livre des Vers, Ode 23. Attemperer. Régler, tempérer. — Ainsi doit. elle attemperer les meurs et exercices do Bon mary. P. DE CRANGY, histit, de 1a. femme ehres. tienne, II, 4.— Toute la vie dc la vervo doit estre atternperee pour complairc aux yeux de celluy qui suoeede au lieu de son mary immortel pour le mortel : Dieu pour homme,… I D, , fi. — Ce qui ne se pela faire, si non par homme d’exe-quution, et bon exploicteur„ qui apprend et retient les differenees des temps, des lieux, des mœurs et façons des hommes particuliers et des : et sur ce, forme ses propos et entre-prin.ses : atternpere le tout, et ordonne par mur et sain jugement. Burd, InSlit. Su Prince, ch. —17. — avoit Pallas souvent aupres de soy pour moderer et atternperer la vebernence de sa nature. Id., ib, , édit. J. Foucher, ch. 10. — Cf. A ttrernper. Attempré. Modéré. — Jupiter… se seolt en son throne defique et avironné de gloire et de majesté triomphale selon la resplendeur sa clerc planette, qui est chaude et humide, modeste et attempree, hautaine., liberale, misericor-diouso et amoureuse, LE’MAlRE DE BELGES, 1, 29. Bien attPmperé. Bien constitué. — Tout homme ayant corps bien attemperé par Nature. Bu, Insliz. du Prince, ch. 1. Attemprance. Tempérance, modéra.tion. — Par trop manger superfluité vient ; Par trop jeu ruer il vient mainte feblesse ; Attemprance mettre à son cas convient. GR-INGORE, la COVi., eiteche (1, 101). — Rude pitié, attemprence hastive, Mes —chef heureux, seureté deceptive. Pièces attribuées à LEMAIRE DE BELGES (IV, 370, — CL Attrem-pance. Attempré, Attemperer. Attemprement. Modérément. — Servantz doibvent-estre honorables… Boire et menger at ternprem.ent. Anc. Poés. franç., "II, — Cf. ifi irempeement. Attemprence, y, Attempreince. Attempter, V. Attenter. Attenant. Qui tient bon, solide. — La mvil ! cure cire… est la plus legere, la plus grasse, la phis attenante et moins frangible. O. DE SEPLRESe Théiare d’Agric., V, 14, Attenant de, v. Allenirb, Attendable. Capable d’attendre. — Elle est longanime par pacience et par obedience preste’par bien faire pure et monde, et par esperance attendable, par abstinence attrempée, et par chasteté saincte. Du GuEz, Ingroduct., p.1060.

Attendance. Attente. — Combien avez vous baillé attendance sur cest homme cy ? Palsgrave, Esclarc., p 441. — Je scay bailler, ou donner at-