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AUBESPINETTE
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bespin chasse tout malheur. Vous avez le mesme avantage ; Il pique, et vous piquez le cœur Des bea.utez de vostre visage. Am. JAN YN, Œw. poet., L, V, 268 — I : odorant aubespin, lors qu’il pousse sa fleur, Tapisse ren.viron d’une blanche couleur. CL. GAuciiEr, le Plaisir des Champs, le PrinseniK, Beaujour (p. 6). — [Le feul Monte du bas hallier au flairant Aubespin. Du BARTAS, 2+3 Semaine, 213 Jour, nabylone, p. 189. — Le hauts aubespins et phis fleuris de cette haye se sont laissés desraciner par les menaces et pro messes de l’ennemi de cette vigne et de Dieu mesrne, AuBIGNi, Medit. sur le P. 51 11, 184. Supposé que de toutes sortes de buissons et de ronces se puissent composer des Raies, neant moins les plus utiles plantes en Gest œuvre sont les Aubespins blancs, ou espine blanche. O. DE SE R R Es, Théâtre d’Agric., VI 30. — 0 bel aubes pin, sur vos branches se perchent les oyseaux du ciel ecclesiastique. SI FRANÇOIS DE SALES, Ser mons autngraphes, 1E (VII, N’agu.eres verd, sain, et puissant, Comme un Auhespin flo rissant Mon printemps estoit deleetable. RÊ ( ; E H, Vers spirituels, Stances. — Leurs branches dressees, Des tuteurs a.ubepins rudement cares sees, Font passer leurs espics par la fascheu..qtr main Des buissons ennemis, et parviennent g.’grain. AuysiGN-i, Tragiques, V (IV, 214).

Aubespinette (diminutif d’aubespin). — Sur fleur diapnbe Croissant en la pree Soubz aubespi-nettes. LEMAIRE DE BELGES ! k Temple d’Honneur et de Vertus HO).

Aubette (diminutif d’aube). — Tant fut luy sant ton geste radieulx : Comme Phebus, par son der sa.phirin Purifiant l’aubette du matin. ! Inc. Pués. franç.> 111, 271_ — Ja se levoit la belle au bette Partant de son nuiteux ejour. BuTTET, Se cond Livre des Vers, Ode 28.

Aubicon. Sorte de figue. — Es endroits de ce Royaume où la Figue croist gaiement, on fait cas de celles qu.’on nomme ainsi, Au.bicons, Bourjas sotes, Brunessenques, Quotidianes, O. DE SErt ft ES, Théâtre d’A gric., VI, 26. — Les Aubicons sont les plus ava.ncees Figues, venans vers le mois de Juin et. de Juillet. id., ib.

Aubier. Franc aubier. Variété de raisin blanc. kurs donnerent un cens de quecas, et troys panerees de francs aubiers. Rabelaise Io 25.

Aubifoin, v. Aubejoin.

Aubin 1. Rose, de la couleur de l’aube. — Et ces beaux yeux, et cette aubine joue, Qui le mat-tin mort me va recueillant. BUTTET, l’Arflaithee, 24 (p. 205). — Joues. Belles, vermeilles, colorees, rouges ou rougissantes, aubin es.. aurorines, M. De la Porte, Epithetes, 227 ro.

Aubin 2. Blanc d’œu.e. — En y a trois humeurs, l’un est blanc en forme de l’aubin d’ung œuf. J. BoucHET, Noble Dam, 4.2 vo — In continent raflèrent veoir quelques uns d’entre euh.., qui le trouvèrent estendu sus un lit, et le barbier environ, gui avoit des bandeaux d’huiles, d’ong-uens, d’aubins d’eufs et tous le-s terrementz en tel cas requis. DES 15 « biIERS, NOW). Réer., H. —1544. La petite peau d’un œuf, où nous voyons enclos l’aubin et le moya.u.. J. La BLOND, tra, d, de tE D’AUR[GNY, le _Livre de police humaine, 64 a, édit. de i533 (Vaganay. Rev. des Et. Rab., IX, 200). — Tu y mesieràs l’eau de douze aubins eceufz. B. ANEAU, Trésor de EvoNimEr éclit„ de 1555, p.170 G.). — L’eau distillee d’aubins d’œutz est bien approuvee. id., ib., p. 173. —Ce sont au bins alterez et pourris Qui d’une espece en une autre se forment, Et d’aubins d’œufs en oiseaux se transforment. Ronsard, Poemes, L. I, Dise, de l’alierat. des choses humaines (V, 116). — La tave [de’œuf] semble à l’air, et la glere fecodde Serahle à la mer qui fait toutes choses germer : L’aubin ressemble au feu qui peut tout animer, La coque en pesanteur comme. ! a terre abonde. b. Sonnets à diverses pers-onnes (Hi 33). — pre-nés poudre de mastic, et dlencens, demie once de chacune, un peu de farine d’orge, et incorporés le tout avec un aubin d’œuf% O. DE SERRES, Théâtre d’Agrie„ VIII, 5. — Dans Ronsard. le sens est douteux.

Aubineux. De la nature du blanc d’œuf. — Glaire. Visqueuse, gluante OU glueuse, blanche, auhineuse, suyvante, germeuse. M. De la Porte, Epithetes, 192 vo.

Aubion (mot d’argot). Bonnet. Var. hist. et litt.„ VIII, 186.

Aubois, v. Hault-bois.

Aubour. Partie blanche et peu dure sous l’écorce d’un arbre. —Le bois est choisi sain et en tier du cœur de l’arbre, san.s. aucun aubour. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., VII, 3.

Aubourré. Bourré. — Gens au b o urre z de lopins de cuysine, Plus plains que Pcelif et ronds que pois en gousse_ G. COLIN BUCHER, Poesies, 282.

Aubureau, v. Hobereau.

Aucbare. — Des aucbares de mer. Des godi veaulx de levrier bien bons. Rabelais. V, 33 ms.

Aucourir. Aucourir vers, Avoir retours à. — Je suis contrainet de aucourir vers ta sapience, a celle fin que, en plain conseil devant les juges, tu parles pour moy. P. FABRI, Art de Rhetor.> L. I. p. 2.15.

Aucrastabot. — De la patissandrye. Des au-crastabutz. RA.BELAIS, Vd 33 ms.

Auction. — Auction est ampliation ou augmentation des parties solides, en longueur, largeur et profondité. Ambr. Paré, Introduction, ch. 9.

Auctoriser, v. Autoriser.

Auctrice (adj. fém.). Qui augmente. — [La faculté] generatrice, servant à la generation et formation de toutes les parties du corps au ventre de la mere ; l’auctrice ou augmentatrice, qui commence depuis la delineation et conformation, et dure jusques à ce que les parties spermatiques ayent prins leur grandeur et magnitude suffisante en latitude, longitude et profondité. Ambr. Paré, Introduction, ch. 8. — Ainsi les parties de nostre corps s’augmentent et tout par le benefice de la nutrition, laquelle sert à la generatrice et auctrice. id., ib.

Féminin d’aucteur. V. Autheur.

Aucube. Tente. — Coupans les cordages des Trefs, Pavillons et Aucubes, les Austrasiens enveloppez parmy estoient bien aisément occis. Fauchet, Antiquitez, V, 1.

Aucun (adj.). Quelque. — Le Lyon accourut de pitié, veoir si elle s’estoit faict auleun mal. R "lb BELATS, II, 15. — En certains convents de ce monde est en usance que si femme aulcune y entre… on nettoye la place par laquelle elles ont passé. id., I, 52, — Je pense bien que ta magnificence, Souverain Roy, croyra que mon absence Vient par sentir la coulpe qui me poinct D’aucun mesfaict. Marot, Epistres, 42. — Les arts et sciences, lesquelles ont esté inventees pour faire aucunes choses necessaires à l’usage des hommes.